CHAPITRE 2 :
VERIFICATION DES HYPOTHESES ET SUGGESTIONS
A la suite de notre étude, nous pouvons affirmer sans
se tromper, que la dépénalisation des délits de presse
n'est pas incompatible à la protection des droits de la
personnalité. Dans ce cas, notre hypothèse principale est
confirmée.
SECTION 1 :
VERIFICATION DES HYPOTHESES
A la suite de notre étude, nous pouvons affirmer sans
se tromper, que la dépénalisation des délits de presse
n'est pas incompatible avec la protection des droits de la personnalité.
Dans ce cas, notre hypothèse principale est confirmée. 64% des
journalistes enquêtés estiment que la dépénalisation
des délits de presse ne présente pas de danger de violation des
droits de la personnalité. On peut s'accorder avec eux, au regard du
fait que ces journalistes observent souvent les principes d'éthique et
de déontologie que leur respect strict peut garantir à 100%
l'intégrité des droits de la personnalité.
En ce qui concerne l'hypothèse secondaire 1, elle se
vérifie, à l'issue de notre étude. La
dépénalisation des délits de presse au Burkina Faso
renforce la responsabilité sociale du journaliste. Cette
hypothèse est confirmée, à l'issue de notre étude.
Environ 68% des professionnels des médias enquêtés pensent
que cette dépénalisation des délits de presse est une
responsabilisation des organes de presse ou des journalistes. 52% des usagers
des médias (lecteurs, auditeurs, téléspectateurs et
internautes) suivent les professionnels de la presse dans la même
logique.
Dans la 2e hypothèse secondaire, avec la
dépénalisation des délits de presse, les journalistes se
soumettent à la critique de leurs pairs et des organes
d'autorégulation. Au regard des données qualitatives recueillies
à la suite de nos entretiens avec le président de l'Association
des journalistes du Burkina, Guézouma Sanogo, et du président de
l'Observatoire burkinabè des médias, nous pouvons attester que
notre hypothèse secondaire est vérifiée. Nos deux
personnes ressources ont reconnu que les journalistes du Burkina Faso se
soumettent désormais aux critiques et aux sanctions de leurs pairs
même s'il y a quelques cas insignifiants de journalistes dits
«supers journalistes» ou de «brebis galeuses» qui n'aiment
pas les critiques. Ces données qualitatives viennent, ainsi, confirmer
le choix favorable de la grande majorité des populations
enquêtées en ce qui concerne le niveau de respect et
d'efficacité des principes d'éthique et de déontologie du
journalisme au Burkina Faso. Cependant, pour un souci de mieux faire, les
journalistes du Burkina Faso gagneraient toujours à parfaire et à
mieux protéger les droits de la personnalité dans
l'accomplissement de leur mission d'information.
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