2.2. La modicité du salaire
Comme dans toute entreprise, le salaire est un facteur
dominant sur le comportement humain du personnel et sur les performances de
l'entreprise en terme de la production. Dans ce cadre, nous abordons l'aspect
salarial des agents publics de l'Etat car il est le facteur le plus
déterminant sur la maitrise du comportement des agents publics de l'Etat
à la Commune de Kampemba.
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60 Décret-loi n° 017/2002 portant code
bonne conduite de l'agent public de l'Etat, In journal officiel de la
RD.Congo, Art.25, n° spécial, 2002, p .13.
Le code de bonne conduite de l'agent public de l'Etat à
son article 25 dispose que « selon leurs moyens financiers, l'État,
les organismes publics personnalisés ainsi que les entreprises publiques
ou d'économie mixte doivent assurer aux agents publics de l'État
oeuvrant en leur sein une rémunération équitable afin de
leur permettre de bien s'acquitter de leurs obligations professionnelles
».60
Ainsi, l'agent public de l'Etat n'a pas seulement les devoirs
à remplir dans l'exercice de ses fonctions mais aussi des droits qui
sont garantis par les lois afin de lui protéger contre les pratiques
défavorables ainsi que d'autres dangers dans le service qu'il rend
à l'Etat. Et parmi ces droits, la rémunération
décente fait partie de la catégorie dont l'influence à des
effets négatifs soit positifs sur le comportement de l'agent public.
De façon claire, l'Etat congolais accorde des salaires
microscopiques aux agents publics malgré que ces derniers sont dans les
activités parallèles. Cette réalité est
généralement évidente dans tous les services et
entités publics et de manière singulière, cela
n'épargne presque pas les agents de la Commune de Kampemba.
La modicité du salaire des agents communaux est
l'élément déclencheur des pratiques défavorables
à l'application du code de bonne conduite, car c'est grâce
à ces pratiques qu'ils arrivent à panser leur plaie salariale
dont leur employeur est dans l'impossibilité de soigner. Par le manque
d'un salaire décent, l'agent public communal doit utiliser les pratiques
illicites et défavorables à l'application du code de bonne
conduite de l'agent public de l'Etat pour subvenir à ses besoins
mensuels et quotidiens.
Et cette insuffisance salariale aux effets comportementales
évidents chez les agents publics, amplifie l'inaptitude et
l'incapacité des agents publics affectés à la Commune de
Kampemba de respecter le code de bonne conduite ainsi qu'elle empêche
à l'entité de disposer des ressources humaines favorables
à son adaptation à la réalité sociale et à
son essor. Or, il est prouvé qu'actuellement avec la
réalité sociétale basée sur les inventions
technologiques, les missions et tâches de l'administration communale
doivent être repenser et augmenter. Ainsi, La Commune de Kampemba, ne
saurait s'adapter à cette réalité car son personnel est
mal traité par son employeur et il ne concourrait pas efficacement au
progrès de la Commune ainsi qu'à l'amélioration des
conditions de vie de ses administrés.
Il important de signaler que malgré le mauvais
traitement salariale reservé aux agents publics par l'Etat qui est leur
employeur de premier niveau, certaines entités
décentralisées, à l'occurrence la
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Commune, bénéficient de l'autonomie de ses
ressources humaines et de sa gestion. De ce fait, la Commune de Kampemba
elle-même, à partir de ses recettes locales devrait combler soit
motiver ses ressources humaines .Malheureusement le constat
révèle que les ressources financières sont
gérées parcimonieusement tout en privilégiant les
intérêts politiques égoïstes et individuels.
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