CHAPITRE TROISIEME : AGENTS PUBLICS ET CODE DE BONNE
CONDUITE DE L'AGENT PUBLIC DE L'ETAT A LA COMMUNE DE
KAMPEMBA
Dans ce chapitre, nous allons parler des pratiques informelles
tout en brandissant le comportement lié à
l'inapplicabilité du code de bonne conduite, et les causes
réelles du comportement qui favorise l'inapplication de cet instrument ;
et en dernier lieu, nous établirons les différentes
stratégies pour une réelle maitrise du comportement des agents
publics afin que le code soit scrupuleusement appliqué.
SECTION 1 : LE COMPORTEMENT LIE' A L'INAPPLICABILITE DU
CODE DE
CONDUITE
Depuis un certain temps, les agents et fonctionnaires de la
Commune de Kampemba se sont lancés dans des pratiques illicites et
défavorables comme mode et moyen de servir leurs concitoyens dans les
différents services qu'ils rendent à l'Etat congolais. Et ces
agents ont développé et légalisé ces pratiques
défavorables dans leurs environnements professionnels respectifs, tout
en ignorant que ces pratiques constituent un frein pour le développement
du pays. Parmi ces pratiques il y a lieu de citer :
1.1. Le retard et l'absentéisme au service
Selon le code de conduite de l'agent public à son
article 6 il est stipulé clairement que « le sens d'éthique
professionnelle de l'agent public de l'État doit se témoigner
notamment par le dévouement, la ponctualité, la rigueur, la
responsabilité, l'honnêteté, l'intégrité,
l'équité, la dignité, l'impartialité, la
loyauté, le civisme, la courtoisie et le devoir de réserve dans
ses relations aussi bien avec ses supérieurs, ses collègues et
ses collaborateurs qu'avec le public ».46
Dans cet article le regard est fixé sur la
ponctualité d'un agent public au service en commençant par
l'heure d'arrivée et celle du départ ; or, la
réalité professionnelle sur la Commune de Kampemba illustre
inévitablement que les agents arrivent tard sur le lieu de service, et
ils quittent tôt comme si le service était un site touristique
où on fait de la contemplation.
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Pour quitter tôt ou s'absenter au service, certains
agents publics de la Commune de Kampemba avancent des raisons qui parfois sont
infondées et fictives telles que le décès de parents
proches, le décès des cousins et frères, la maladie d'un
enfant, le mariage, l'anniversaire, dossiers familiaux urgents, culte de
bénédiction, etc...
L'absentéisme non-apparent est d'application par les
agents de la Commune de Kampemba. Et cela se fait de la manière suivante
: dans un service donné, l'agent laisse ses effets au bureau,
c'est-à-dire le sac et les documents ayant trait avec le travail sur la
table, et laisse la parole a ses collègues de service en disant «
si on me cherchait, je suis à l'extérieur pour payer les
unités » soit, « je pars voir un usager qui doit
régulariser un dossier ». Cette raison de sortie n'est rien d'autre
qu'une stratégie de s'absenter au service.
L'absentéisme au niveau de la Commune de Kampemba se
prépare et se négocie de façon parfaite avec le retard
sous le concours des agents publics qui sont sensés veiller sur cette
sphère. Nous illustrons cet exemple pour bien appréhender ce mal
à la Commune de Kampemba : Par exemple un agent A qui est chef d'un
service à la Commune, sollicite auprès d'un agent B qui est chef
de service de la fonction publique de partir assister à la levée
du corps à la morgue (SENDWE) de son frère proche à dix
heures trente minutes (10h30mn). Le corps qui doit sortir à dix heures
cinquante minutes (10h50mn) et ne sort qu'a onze heures trente minutes
(11h30mn). Après la levée du corps, il est douze heures (12h00mn)
et l'agent A constate son temps habituel de rentrer à la maison. Cet
agent A sera rémunéré par l'Etat malgré son absence
durant la matinée qui va de huit heures (08h00mn) à douze heures
(12h00mn) selon la législation congolaise.
Bien que l'administration dispose de son temps pour traiter
les dossiers, le retard et l'absentéisme à la Commune de Kampemba
contribuent indiscutablement à la lourdeur ainsi qu'à
l'inaccessibilité des services administratifs au sein de cette
entité.
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