CHAPITRE IV. ANALYSE CRITIQUE DES RESULTATS
IV.1. Les connaissances du personnel infirmier sur le
secret professionnel
Dans notre série, les résultats obtenus montrent
que 45.7% des cas soit 16 infirmiers définissent le secret professionnel
comme la non divulgation à des tiers non concerné de tout
renseignement d'ordre médical ou personnel concernant une personne
soignée au moment où 40% des cas soit 14 infirmiers le
définissent comme étant un droit du patient au respect de sa vie
privée et au maintient du secret de ses informations
médicales.
Selon MAXIMILIEN D.A, le secret professionnel
se définit comme quelque chose qui est hors du circuit commun. C'est une
connaissance ou une information qui n'est ni connue, ni partagée ; ou
alors partagée dans un cercle fermé et qui, par
conséquent, implique discrétion et silence
[25].
De nos résultats, tous les infirmiers
enquêtés (100%) affirment que le secret professionnel est acte
d'ordre éthique de la profession infirmière.
Selon BENCHEKROUN K., dans son travail sur
les droits du patient au Maroc en 2009, la délivrance des soins de
santé repose également sur un principe indéniable. Il
s'agit du respect de la dignité et de l'intimité des clients
[16].
D'après le Conseil Fédéral de l'Art
Infirmier en sa séance du 1er avril 2015, l'infirmier doit respecter la
législation et les règlementations [17].
IV.2. L'importance du respect du secret professionnel
en milieu de soins
Dans notre série, le secret professionnel en
santé est important dans 100% des cas. Les résultats montrent que
le secret professionnel en santé est important pour garder la
confidentialité du patient en rapport avec sa pathologie dans 80% des
cas , pour favoriser une bonne cohabitation sociale dans 34,2% des cas , pour
une consultation ultérieure aisée dans 22,8% des cas et pour
défavoriser l'automédication dans 12 ,8% des cas.
? Celui de l'intérêt privé : c'est la
protection de la vie intime de l'individu malade, la mise en évidence et
la garantie du contrat de confiance qu'il noue avec le médecin
Selon AUBERT L., l'importance du secret
médical se situe sur un double plan :
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? Celui de l'intérêt public : afin que nul
n'hésite à recevoir des soins qui soient nécessaires par
peur d'être trahi, les conséquences de cette ambivalence ont
engendré le conflit entre la liberté individuelle et les besoins
de la société [15].
D'après CLAIRE M, dans toute relation
d'aide, le professionnel est le garant de la confidentialité.
La confidentialité constitue la condition sine qua none
pour qu'une personne puisse faire l'expérience de la confiance et livrer
des éléments de son vécu ou de son histoire ; cela ne
signifie pas pour autant qu'elle pourra se confier d'entrée de jeu. Cela
nécessite de la part du professionnel de garantir le cadre et les
conditions pour le respect de ce qui est confié dans la relation. Pour
le professionnel, c'est un fameux enjeu de cerner ce qu'implique la notion de
confidentialité dans ses dimensions intrapsychiques et relationnelles
[18].
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