La faisabilité et la désirabilité
perçues sont les deux facteurs aboutissant à l'intention de
créer une nouvelle entreprise. Le modèle de Shapero (1975)
définit la création d'entreprise comme un phénomène
associant les caractéristiques psychologiques du créateur,
influencées par sa situation sociologique et économique tels que
la désirabilité et la faisabilité. Ces
caractéristiques modèlent une intention, et celle-ci aboutit
à la création d'une entreprise. Dans le cas des créations
« forcées », la désirabilité est négative
mais aboutit
26 DEPROST, Pierre, LAFFON, Philippe,
IMBAUD, Dorothée, « Rapport : Evaluation du régime de
l'auto-entrepreneur », Inspection Générale des Finances /
Inspection Générale des Affaires Sociales, Mars 2013, p.17,
publié sur
igf.finances.gouv.fr
: [En ligne :
http://www.igf.finances.gouv.fr/files/live/sites/igf/files/contributed/IGF%20internet/2.RapportsPublics/201
3/2013-M-085.pdf].
27 TESSIER-DARGENT, Christel, « Les
paradoxes de l'entrepreneuriat de nécessité : Strapontin ou
tremplin ? », Entreprendre & Innover, n° 20, avril 2014, p.
24-38.
28 Yaniv E., Brock D., [2012], «
Reluctant entrepreneurs : why they do it and how they do it', Ivey Business
Journal Online.
27
malgré tout à la réalisation du projet.
Un autre modèle de la formation de l'événement
entrepreneurial, imaginé par Shapero et Sokol en 1982 cité plus
haut, détaille les facteurs déterminant la création d'une
entreprise : ce qu'ils nomment les « déplacements négatifs
» et les « situations intermédiaires » constituent les
raisons forçant les individus à se lancer dans l'entrepreneuriat.
Dans ce modèle les déplacements négatifs correspondent
à des éléments de contrainte : l'émigration
forcée, la perte d'un emploi, l'atteinte d'un âge moyen ou encore
le changement de situation conjugale (divorce, veuvage). L'ensemble de ces
facteurs influencent de manière négative la
désirabilité du projet. Cela impacte directement l'intention
entrepreneuriale et influence le comportement de l'individu.