I. 2. Le réseau
ferroviaire
En matière de transports ferroviaires, le Burkina Fao
dispose avec la Côte d'Ivoire d'une ligne de chemin de fer
métrique à voie unique de 1262 kilomètres de long reliant
Abidjan à Kaya en passant par Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. La partie
Burkinabé totalise 622 kilomètres de voie principale dont 517
kilomètres (frontière Côte d'Ivoire-Ouagadougou) construit
entre 1930 et 1954 et les 105 kilomètres restants (Ouagadougou-Kaya)
à partir de 19844.
L'exploitation ferroviaire qui était initialement
rentable, est devenue une exploitation déficitaire. Alors, il y eu une
nouvelle réorganisation des transports ferroviaires. La
défaillance de la gestion publique du secteur ferroviaire dans le
passé à savoir la gestion commune sous la Régie
Abidjan-Niger (RAN) et la gestion séparée sous la
Société des Chemins de Fer du Burkina (SCFB), a conduit le
gouvernement burkinabé d'un commun accord avec le gouvernement ivoirien,
à mettre en place dans chacun des pays une société de la
gestion du patrimoine ferroviaire. Ces sociétés disposent des
pouvoirs délégués dans l'administration des biens
ferroviaires. Elles concèdent aussi l'exploitation des services de
transport commercial de fret et de voyageurs de la ligne de chemin de fer
Abidjan-Kaya à un opérateur privé dans un environnement
entièrement déréglementé.
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3 OUEDRAOGO M M ,1988 : Urbanisation et
organisation de l'espace au Burkina Faso, Thèse de doctorat d'Etat,
Université de Bordeaux III, 3 Tomes.
4 Ministère des transports et du Tourisme,
Mai 1998 : Document d'Orientation Stratégique (DOS) des transports
et du Tourisme
Alors, une convention de concession de l'exploitation de la
ligne ferroviaire Abidjan Kaya a été signée en
décembre 1994 entre les Etats et l'opérateur privé
SITARAIL (Société Internationale de Transport Africain du Rail).
La SITARAIL a débuté ses activités depuis août 1995.
Cependant, la route Ouagadougou-Kaya n'a pas subi une rude
concurrence du chemin de fer. Le rail n'a pas été le moyen de
transport privilégié pour la population de Ouagadougou et de
Kaya. Le bitumage de la route Ouagadougou-Kaya en 1992, a renforcé le
trafic routier de voyageurs au détriment du transport ferroviaire de
voyageurs. Cela s'explique par la forte concurrence routière qui offre
un bon nombre de transporteurs individuels et de sociétés de
transport. Cela démontre le rapport de supériorité sur la
rude concurrence route/rail conduisant à une sur-utilisation de la
route.
Bien que, le chemin de fer ne structure pas les zones rurales
traversées, il reste uniquement un outil de liaison entre les deux
villes. Par contre, la route traverse les différentes localités
en plein centre. Par exemple, les véhicules de transport routier de
voyageurs embarquent et débarquent des passagers à des
localités importantes telles que Ziniaré, Korsimoro et Boussouma.
Ce qui n'est pas le cas avec le transport ferroviaire entre Ouagadougou et
Kaya.
Depuis les années 1997, la SITARAIL n'assure plus le
transport ferroviaire de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya.
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