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Transport routier de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya (Burkina Faso)


par Bertin Korogo
Université de Ouagadougou Professeur Joseph Ki-Zerbo - Maitrise en Géographie  2008
  

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I. 2. Le réseau ferroviaire

En matière de transports ferroviaires, le Burkina Fao dispose avec la Côte d'Ivoire d'une ligne de chemin de fer métrique à voie unique de 1262 kilomètres de long reliant Abidjan à Kaya en passant par Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. La partie Burkinabé totalise 622 kilomètres de voie principale dont 517 kilomètres (frontière Côte d'Ivoire-Ouagadougou) construit entre 1930 et 1954 et les 105 kilomètres restants (Ouagadougou-Kaya) à partir de 19844.

L'exploitation ferroviaire qui était initialement rentable, est devenue une exploitation déficitaire. Alors, il y eu une nouvelle réorganisation des transports ferroviaires. La défaillance de la gestion publique du secteur ferroviaire dans le passé à savoir la gestion commune sous la Régie Abidjan-Niger (RAN) et la gestion séparée sous la Société des Chemins de Fer du Burkina (SCFB), a conduit le gouvernement burkinabé d'un commun accord avec le gouvernement ivoirien, à mettre en place dans chacun des pays une société de la gestion du patrimoine ferroviaire. Ces sociétés disposent des pouvoirs délégués dans l'administration des biens ferroviaires. Elles concèdent aussi l'exploitation des services de transport commercial de fret et de voyageurs de la ligne de chemin de fer Abidjan-Kaya à un opérateur privé dans un environnement entièrement déréglementé.

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3 OUEDRAOGO M M ,1988 : Urbanisation et organisation de l'espace au Burkina Faso, Thèse de doctorat d'Etat, Université de Bordeaux III, 3 Tomes.

4 Ministère des transports et du Tourisme, Mai 1998 : Document d'Orientation Stratégique (DOS) des transports et du Tourisme

Alors, une convention de concession de l'exploitation de la ligne ferroviaire Abidjan Kaya a été signée en décembre 1994 entre les Etats et l'opérateur privé SITARAIL (Société Internationale de Transport Africain du Rail). La SITARAIL a débuté ses activités depuis août 1995.

Cependant, la route Ouagadougou-Kaya n'a pas subi une rude concurrence du chemin de fer. Le rail n'a pas été le moyen de transport privilégié pour la population de Ouagadougou et de Kaya. Le bitumage de la route Ouagadougou-Kaya en 1992, a renforcé le trafic routier de voyageurs au détriment du transport ferroviaire de voyageurs. Cela s'explique par la forte concurrence routière qui offre un bon nombre de transporteurs individuels et de sociétés de transport. Cela démontre le rapport de supériorité sur la rude concurrence route/rail conduisant à une sur-utilisation de la route.

Bien que, le chemin de fer ne structure pas les zones rurales traversées, il reste uniquement un outil de liaison entre les deux villes. Par contre, la route traverse les différentes localités en plein centre. Par exemple, les véhicules de transport routier de voyageurs embarquent et débarquent des passagers à des localités importantes telles que Ziniaré, Korsimoro et Boussouma. Ce qui n'est pas le cas avec le transport ferroviaire entre Ouagadougou et Kaya.

Depuis les années 1997, la SITARAIL n'assure plus le transport ferroviaire de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci