3.3. Facteurs émotionnels
En ce qui concerne le facteur
émotionnel,l'émotion positive est supposée être
propice à la créativité et jouer un rôle
renforçateur dans lesprocessus de la pensée créative
(Masmoudi et Charaf, 2013). En effet, plusieurs études ont mis en
évidence les liens entre l'émotion, et plus
généralement l'affect, avec la créativité. Bien que
les approches et les résultats diffèrent, une idée se
dégage. Elle met en évidence l'effet facilitateur des
états émotionnels positifs sur les performances créatives,
contrairement aux états émotionnels négatifs et neutres
(Isen, 1999 cité par Masmoudi et Charaf, 2013). Par le caractère
positif de ses émotions, l'individu serait en somme plus apte à
s'engager dans des activités créatives, plus soucieux de s'y
investir à part entière et d'y prendre du plaisir. Une personne
heureuse serait en ce sens plus créative qu'une personne triste. A
l'inverse, les émotions négatives seraientrattachées
à une inhibition cognitive, défavorable à la
créativité.
3.4. Facteurs environnementaux
Les activités culturelles dans lesquelles baignentles
enfants influenceraient le développement de leur capacité
créative. Le cinéma, les visites de musées, les
concerts,les expositions artistiquespourraientalors favoriser le
développement de la créativité et donc la capacité
de l'individu àinnover plus tard(Besançon, Georgsdottir &
Lubart, 2005).
Les études examinant le lien entre lescapacités
cognitives et de lastructuration familiale ont montré que lesenfants
appartenant à des familles de type «souple »,
c'est-à-dire les familles qui donnent des règles aux enfants tout
en les adaptant en fonction de la situation, avaient de meilleures
capacités cognitives. Notamment, dans le raisonnement logiqueet dans la
performance créative (Runco, 2010). De plus, mêmesi le niveau
socio-économique de la famille semble jouerun rôle dans le niveau
de créativité (les enfantsvenant d'un niveau
socio-économique élevé sontplus créatifs que les
autres), la relation entre lasouplesse des règles et la
créativité serait présentepour tous les niveaux
socio-économiques(Lubart, 2003).
En résumé, les parents qui
préconiseraient des règles de vie
« flexibles » auraient des enfants avec des performances
créatives plus élevées (Lubart & Lautrey, 1995). Par
conséquent, la structure des règles familiales peut être
une des composantes de l'environnement qui influerait sur le
développement de la créativité de l'enfant. Nous
détaillerons davantage ce point dans la suite de notre cadre
théorique.
|