1.1.3.3. La distance parcourue
La mobilité dépend également de la
distance parcourue, qui est par définition la distance qui sépare
le lieu d'origine à la destination. C'est en fait l'intervalle à
franchir pour se rendre d'un lieu à un autre. Ce qui signifie que son
parcours nécessite un effort, une dépense d'énergie. Et
comme souligne Denise PUMAIN (2004), « par cette perte
d'énergie qu'elle suppose, la distance a pour effet de réduire la
fréquence de déplacement ». Le coût de la
distance peut représenter aussi une pénibilité physique,
une consommation d'énergie et/ou de temps. Même si la distance a
un effet dissuasif sur le déplacement, notons par ailleurs que l'homme
est obligé de composer avec elle car comme le constate H.
REYMOND5 (1981), « deux objets ne peuvent occuper la
même place, il y a une obligation d'espacement ». Ce qui
explique le besoin et la nécessité pour les individus de se
déplacer pour leurs activités quotidiennes. Or la localisation
des activités, de l'emploi, de l'habitat et l'urbanisation
détermine le plus souvent la distance de déplacement. Car les
déplacements s'effectuent généralement des zones
d'habitation vers les zones d'activités.
La distance est une contrainte qui limite la mobilité
réduisant du cout l'accessibilité des individus à un lieu.
En effet, bien que les nouveaux modes de transport urbain (tramway,
métro) aient permis de maitriser la distance, la mobilité reste
contrainte à la distance, et intervient fortement dans la
détermination du prix de déplacement. C'est dire que la
distance
Cité par D. Pumain dans accessibilité, 2004
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influe sur le coût de la mobilité. La distance
est souvent source de fatigue et de perte de temps surtout dans les pays
africains ou les transports s'effectuent encore dans des conditions
difficiles.
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