3.5.1. Insuffisance de la voirie urbaine à I
iamey
> Les routes bitumées de la CUN sont très
limités (150 km en 2002). Ces routes correspondent :
· aux pénétrantes traversant la ville et
gérées par la direction générale des travaux
publics. Il s'agit : de la route de Oualam, la route de Filingué, la
route de Torodi, la route de Gaya et la route de Kollo ;
· aux axes routiers structurants de la rive gauche et en
particulier du boulevard de l'indépendance qui forme une ceinture autour
de la zone centrale et du boulevard de liberté ;
· aux voies secondaires et tertiaires de la zone
administrative (Plateau 1) et de la zone centrale (Grand marché, Petit
marché, terminus, et zone industrielle).
> Les voies tertiaires pavées qui totalisent
environ 30 km concentrées au niveau de la zone centrale et dans les
quartiers de route Filingué et Abidjan. L'état du réseau
routier de Niamey est en général médiocre du fait
particulièrement de l'âge avancé du revêtement (plus
de 15 ans) et de l'insuffisance de l'entretien courant.
> Les voies non revêtues sont la plupart de temps
non aménagées, ce qui traduit pour les véhicules de
transport collectif des difficultés d'accès aux quartiers au
cours de la
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saison des pluies. Notons également que Les terminus et
les arrêts des transports collectifs sont rarement aménagés
ou équipés d'abris.
3.5.2. Conditions de circulation difficiles
La circulation à Niamey est difficile ; plusieurs
facteurs concourent à la désorganisation de cette circulation
routière dans la ville :
> L'occupation anarchique des trottoirs
A Niamey, les trottoirs et les accotements situés dans
la zone centrale sont généralement occupés par les
marchands ambulants et les revendeurs. Cela oblige les piétons à
marcher sur la chaussée à la rencontre des véhicules ; et
cela occasionne parfois des accidents graves.
> Les difficultés de gestion des espaces publics
Ce sont surtout les espaces situés autours des
marchés de la ville, des écoles et des centres de santé
qui posent problèmes. Des conflits importants ont lieu autour du Grand
marché ou la circulation est intense mais gênée par les
stationnements anarchiques des véhicules, des poids lourds et des
charrettes. C'est la même chose au niveau du marché de Katako ou
des conflits opposent très souvent piétons- véhicules
-charrettes, etc. ou encore au niveau du Petit marché ou les files de
taxi qui y disposent de tête de station créent une gêne
importante pour les autres usagers de la voie. Les difficultés de
gestion des espaces sont aussi fréquentes aux niveaux des abords des
établissements scolaires ou des accidents se produisent du fait de
l'absence d'aménagement adéquat tel que les ralentisseurs, la
signalisation, trottoirs assez
large
> La circulation des gros-porteurs
La circulation et le stationnement des poids lourds à
Niamey posent des gros problèmes de circulation. Ils tombent parfois en
panne pendant les heures de pointes, bloquant ainsi toute la circulation.
Pourtant plusieurs arrêtés ont été pris par la
Communauté Urbaine de Niamey leur interdisant de circuler au centre
ville afin de réguler le trafic. Les poids lourds disposent d'ailleurs
des parkings situés à l'extérieur de la ville mais
continuent encore à entrer au coeur de la ville. Ils sont
particulièrement fréquents aux alentours des marchés ou la
circulation est déjà intense, contribuant ainsi d'avantage
à saturer et à congestionner cette circulation. Le nouveau
président du Conseil Régional de Niamey indiquait le 6 Avril
dernier d'ailleurs,
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qu'il ferrait usage de tous ses pouvoirs de police pour
réguler la circulation des grands camions sur tous les axes de la ville.
Ainsi des instructions fermes seront données pour interdire
l'entrée des gros camions pendant les heures de pointes, et faire en
sorte qu'aucun camionneur ne puisse accéder à la ville qu'aux
heures autorisées.
> Les deux roues
Les deux roues constituent une composante non
négligeable de la circulation routière (15% du trafic en 2002).
Mais l'état de la voirie dont la largeur ne dépasse pas 7m en
général, les nids de poule et les étalages de marchandises
obligent souvent les usagers des troues à se placer presque au milieu de
la chaussée. Ce qui n'est pas sans risque important pour les conducteurs
de ces deux roues souvent impliqués dans les accidents de la route
à Niamey.
> Les charrettes
Ce moyen de transport constitue une source de problème
pour la circulation routière. Il favorise parfois des embouteillages
surtout aux heures de pointes sur les voies situées autours des
marchés.
> Les piétons
Ils sont très nombreux dans la circulation urbaine
à Niamey. Ils constituent d'ailleurs la catégorie des usagers la
plus vulnérable. Du fait de l'occupation des trottoirs par les
étalages, les piétons sont souvent obligés de marcher sur
la chaussée, ce qui les exposes aux accidents.
> Le non respect du code de la route
Les difficultés de la circulation sont
aggravées par l'inobservation du code de la route par les
différents usagers de la route. Les infractions au code de la route
concernent en général l'excès de vitesse, le non respect
des panneaux de stop, le non respect des feux tricolores et des lieux de
stationnement.
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