WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Accessibilité urbaine dans les villes du sahel. Cas de la mobilité urbaine de la ville de Niamey.

( Télécharger le fichier original )
par Ali M.IDI
E.N.A.T.T - Maîtrise 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.4.2. Difficultés de déplacement et exclusion sociale

Se déplacer à Niamey pour ses activités quotidiennes est difficile voire problématique surtout pour les citadins pauvres de la périphérie. Nous pouvons résumer ce problème de mobilité en deux points : la faiblesse de la desserte en transport collectif et le cout élevés des dépenses transport pour les ménages niaméens.

En effet, nous avons vu que les taxis collectifs qui constituent le principal moyen de transport urbain de la ville, ne desservent de façon plus ou moins satisfaisante que les quartiers centraux, péricentraux et ceux du Nord- Est de Niamey. La desserte par les bus et les faba-faba est tout à fait insuffisante puisqu'elle ne concerne pas tous les quartiers périphériques de Niamey. Aussi les déplacements vers les périphéries à partir des quartiers péricentraux ou ceux du Nord-est sont difficiles puisqu'il faut payer le prix de deux courses de taxi, quand bien même vous trouverez un taximan prêt à vous y amener. Cela nous amène au deuxième point, celui des dépenses en transport des niaméens. Les coûts de transport restent élevés pour les ménages niaméens de telle sorte que la part des transports dans le

revenu s'élevait à 18.4% en 1996. D'une part, les coûts d'acquisition et d'entretien des véhicules particuliers sont assez élevés d'où l'inaccessibilité pour une grande partie des ménages. Déjà en 1996, le cout mensuel d'usage de la voiture particulière était de l'ordre de 45 000 FCFA, 12 800 pour les deux roues moteur et 500 FCFA pour la bicyclette (OLVERA, PLAT, POCHET,). Cette dernière apparait comme la plus accessible si on oublie son prix d'achat et le frein psychosoliologique qui limite son utilisation. D'autre part, les transports collectifs qu'on suppose capables de permettre à tous les citadins l'accès aux systèmes de transport et à la ville, apparaissent également onéreux pour le citadin pauvre. Mise à part l'inadaptation des transports collectifs niaméens, en termes de fréquences et de couverture spatiale, leur caractère onéreux pour les ménages pauvres limite leur accès. Aujourd'hui, pour un ménage vivant avec un revenu moyen de 60 000 FCFA/mois, vingt allers-retours en taxi du chef de ménage consommeraient plus de 13% du revenu, sans compter le déplacement des autres membres de la famille. Pour un habitant de Koira Tégui, quartier périphérique de Niamey, qui gagne 30 000 FCFA/mois, revenu très proche du SMIG33, vingt allers-retours en faba faba prendraient 20% de son revenu. Pour les citadins de la périphérie, qui leur revenu ne leur permet pas d'utiliser les bus ou les faba faba, ils sont contraints à marcher sur des très grandes distances pour accéder aux services urbains. C'est sont ces citadins que GODARD(2002) qualifie « des grands marcheurs de I iamey ». Pour les autres citadins très défavorisés des périphéries non desservis par les transports collectifs (karadjé, Lamordé, Gamkallé Dar es Salam ...), ils sont en situations d'exclusions sociales du fait de l'étalement urbain, engendrant des déséquilibres territoriaux et l'exclusion spatiale. Nous pouvons parler pour cette catégorie de la population, du cercle vicieux de l'exclusion.

75

aa SMIG : salaire moyen interprofessionnel garanti qui est de 28750 FCFA

76

Fig. 3.1 : cercle vicieux de l'exclusion

exclusion spatiale

 
 

exclusion socilale

 
 

 
 

périphérisation des citadins

 
 

etalement urbain

3.5. Problème d'organisation et de gestion des transports à I iamey

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle