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Accessibilité urbaine dans les villes du sahel. Cas de la mobilité urbaine de la ville de Niamey.

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par Ali M.IDI
E.N.A.T.T - Maîtrise 2010
  

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1.3.3 Accessibilité et exclusion sociale

La question de l'exclusion sociale est un phénomène préoccupant surtout pour les sociétés développées. Il s'agit généralement de la question relative à l'accès au logement, à la santé, ou encore à l'éducation. Mais pour ce qui est des transports, il s'agit selon MERLIN (1991) d'assurer une accessibilité minimale qu'il qualifiera de « droit au transport ». Un auteur lui parle de « mobilité de base ». C'est-à-dire, le droit pour chaque habitant de disposer d'un service de transport en commun minimal. Pour Eric LE BRETON (2002), « la mobilité quotidienne est une des dynamiques de l'exclusion. Toutefois, elle n'a pas le même statut que le logement, l'éducation, ou la santé ». Nous nous alignons avec lui pour dire en effet

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que même si la mobilité en elle-même n'a pas de sens ; rien aussi n'est possible sans mobilité. Nos activités quotidiennes en dépendent fortement et l'absence de la mobilité conduit sans nul doute à l'immobilisme. C'est peut être ce qui a poussé LE BRETON à se poser la question suivante : «peut-on alors considérer que la perte de mobilité est la forme la plus déterminante de l'exclusion sociale? »

En géographie des transports l'accessibilité est définie comme la capacité d'un endroit à être atteint à partir d'autres endroits de localisation géographique différente. (RODRIGUE, J-P et al. 1998), Le rôle du système de transport est alors déterminant. Puisqu'il doit permettre aux habitants l'accès à la vie urbaine, à d'autres personnes, aux activités, aux loisirs, etc. Comme nous l'avons évoqué ci-dessus ; MERLIN(1991) pense que l'accessibilité se présente de façon très différente selon le niveau de revenu du ménage, la position dans le ménage, le cadre géographique de l'habitat et le niveau de développement du pays où on réside. Et En parlant des pays développés, il précise que le principal facteur discriminant est la position par rapport à l'utilisation de l'automobile et en fait la distinction suivante en classant les personnes en quatre catégories :

· Les personnes qui ne recourent au transport en commun ou la marche à pied que de façon volontaire : ce sont des personnes qui ont l'automobile à leur disposition pour tous leur déplacement ;

· Les captifs potentiels des transports en commun : ce sont des personnes qui appartiennent à un ménage motorisé mais qui n'ont pas l'usage quotidien ;

· Les captifs absolus des transports en commun : ce sont des personnes qui appartiennent à un ménage non motorisé, mais résident en un lieu desservi par les transports en commun ;

· Enfin les exclus du système de transport : les personnes appartenant à un ménage non motorisé et résidant dans un lieu non ou très mal desservi par les transports en commun.

Selon MERLIN, la proportion des exclus est surtout important en milieu rural ou périurbain. Auxquelles s'ajoutent les personnes à mobilité réduite : personnes handicapées, les personnes âgées, etc.

Pour les pays en développement, ce qui est le cas bien évidemment des pays sahéliens, il affirme que le taux de motorisation étant beaucoup très faible, la très grande majorité de la population appartient aux deux dernières catégories : captifs absolus et exclus des transports.

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