1.3.2. De quoi dépend l'accessibilité ?
Nous avons défini précédemment
l'accessibilité urbaine comme étant la possibilité
d'atteindre ou d'accéder aux services urbains. Cette définition
est proche de celle de Laurent CHAPELON (2004) qui défini
l'accessibilité d'un lieu comme « la plus ou moins grande
facilité avec laquelle ce lieu peut être atteint par un ou
plusieurs individus susceptible de se déplacer à l'aide de tout
ou parti de moyen de transport existant. » Mais pour CHAPELON
l'accessibilité ne renvoie pas uniquement à la seule
possibilité d'atteindre ou non un lieu donné, mais elle traduit
également la pénibilité du déplacement. De ce fait,
l'accessibilité va dépendre non seulement de la position
géographique des lieux d'origines et de destination, mais
également du niveau de service offert par le ou les systèmes de
transports utilisés pour accomplir le déplacement. Il
considère de ce fait deux cas :
- Pour les transports individuels auxquels est
rattachée la marche à pied, CHAPELON pense que le service offert
est essentiellement fonction :
· De la structure du réseau ;
· De la qualité des infrastructures,
appréhendées par leur caractéristiques techniques (nombre
de largeur des voies, aménagement des cotés, existence d'un
séparateur central de chaussées, etc.) ;
· Des contraintes topographiques (pentes) ;
· Des réglementations en vigueur ;
·
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Des caractéristiques techniques du véhicule
utilisé (de la condition physique de l'individu pour ce qui est de la
marche).
· Et de la congestion, qui perturbe le fonctionnement du
système et fait ainsi varier la qualité de service offert selon
les jours et les heures des pointes.
- En ce qui concerne les transports collectifs, aux six facteurs
explicatifs précédents, il ajoute :
· Le schéma de service en vigueur tenant compte
des règles de sécurité (noeud desservis, fréquence
de la desserte, et horaires de circulation) ;
· Et le taux de remplissage du véhicule qui peut
interdire l'utilisation lorsque la capacité maximale est atteinte dans
le cas des systèmes de transport à réservation
obligatoire.
Chapelon précise enfin que même si
l'accessibilité renvoie à des critères spatiaux-temporels,
d'autres critères pourraient être envisagés tels que :
économiques, esthétiques, paysagers, environnementaux,
touristiques, etc.
Pour Pierre MERLIN (1991), l'accessibilité
dépend des facteurs suivants : le niveau de revenu du ménage, la
position de la personne dans le ménage, le cadre géographique de
l'habitat et le niveau de développement du pays où on
réside.
En plus des facteurs cités par CHAPELON et MERLIN,
nous pensons que d'autres critères sont à prendre en compte
telles que : la politique des transports et de l'aménagement du
territoire, et l'intervention des pouvoirs public dans les transports qui
peuvent avoir une influence certaine dans le choix du mode de
déplacement.
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