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Le rôle disciplinaire des OPA durant la vague de rachats des années 80 aux USA.

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par Antoine SUZZONI
Université de Nice Sophia Antipolis - DEA MASTER 2 2004
  

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Partie 2 : Les réactions des managers face aux menaces d'OPA

Chapitre 4 

Les restructurations défensives

Dans ce chapitre nous considérerons les restructurations au sens large du terme, c'est à dire que nous traiterons et des restructurations financières et des restructurations physiques (cessions d'actifs ...).

Lorsque la menace d'OPA s'est accentuée, le premier moyen de défense des entreprises a consisté à augmenter leur taux d'endettement, afin de financer le rachat de leurs propres actions ou le versement de dividendes spéciaux. Le but étant de faire remonter rapidement le cours boursier de l'entreprise. Ces rachats ont été réalisés à grande échelle ; au milieu des années 80 le montant total des programmes de rachats d'actions avoisinait les 25 milliards de dollars par an ! En mars 1987 Général Motors annonça la plus importante recapitalisation de l'histoire : le rachat de 20% de ses titres pour quelques cinq milliards de dollars. Ces rachats d'actions financés par la dette ont eu plusieurs conséquences que nous allons évoquer (augmentation de la part du capital détenue par les managers, augmentation du turnover managérial). Ce qui est remarquable c'est que ces restructurations financières ont été associées à d'importantes cessions d'actifs, qui n'auraient jamais pu être entreprises sans la menace d'un rachat.

Dans une première section, nous étudierons les principaux modèles qui font le lien entre le marché du contrôle des entreprises et la structure du capital de ces dernières, puis, nous verrons quelles ont été les conséquences de ces restructurations financières.

Section 1 : Les principaux modèles

La vague de rachats a conduit les auteurs à étudier les liens entre le marché du contrôle des entreprises et la structure du capital des firmes.

Ces modèles exploitent le fait que les actions procurent un droit de vote alors que les obligations n'en procurent pas. En 1991  Harris et Raviv confrontent les trois modèles principaux : le leur, publié en 1988, celui de Stulz publié en 1988 et celui d'israel publié en 1991. Dans les deux premiers modèles, la structure du capital affecte les gains issus du rachat à travers son effet sur la répartition des votes et plus précisément sur la fraction du capital possédée par le management. Dans le modèle d'Israel (1991) la structure du capital affecte la répartition du cash-flow entre les actionnaires et les créanciers. Les modèles de Harris et Raviv (1988) et Stulz (1988) étudient la relation entre la part du capital détenue par le management et la valeur des actions détenues par les petits porteurs. La structure du capital va influer sur la part du capital détenue par les managers, sur la valeur de la firme, sur la probabilité de rachat et sur le montant de la prime versée par l'offreur. Dans ce qui suit les modèles seront exposés de manière synthétique et nous comparerons leurs implications.

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