A. La faiblesse des Relations publiques
Les Relations publiques s'entendent de toutes techniques
susceptibles de créer un climat de confiance et de sympathie entre
l'organisation et ses divers publics. Au Premier ministère, leur
faiblesse tient au nombre réduit des visites de groupes (1), en
l'absence de journées portes ouvertes et d'évènements
grand public (2).
1. Le nombre réduit des visites de
groupes
Seuls quelques groupes de scolaires visitent le Premier
ministère. De janvier à octobre 2014, deux groupes de scolaires
ont rendu visite au Premier ministère. Ceux-ci ont ainsi effectué
le tour des services de l'institution et discuté avec quelques agents.
Les discussions ont tourné autour des tâches
exécutées, du profil des agents et des conditions de leur
recrutement.
Le grand public n'est pas informé sur la
possibilité d'effectuer des visites au sein de l'institution.
D'où le nombre réduit des personnes qui viennent à la
découverte du Premier ministère.
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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
2. L'absence de journées portes ouvertes et
d'évènements grand public
Une journée portes-ouvertes est un
évènement durant lequel un lieu habituellement interdit est
ouvert à la fréquentation du public. Le Premier ministère
n'organise pas de journées portes-ouvertes.
Pourtant, l'impératif de faire rayonner le Premier
ministère auprès du public impose d'accroître son
accessibilité à la population, au moins à certaines
occasions.
Si la fréquentation d'une structure n'est pas
forcément synonyme de bonne image, au moins le bon souvenir que l'on
peut garder après une visite peut influencer le jugement.
On constate au Premier ministère l'absence
d'évènements grand public. L'institution, prenant sans doute
motif de son statut de service public, sans but lucratif, ne participent pas
aux expositions organisées lors de grands évènements tenus
dans le pays (SIAO, SITHO, FESPACO). Se faire connaître et rayonner
impliquent de saisir bien de ces opportunités.
Le Premier ministère n'organise pas des
évènements grand public. La célébration de la
fête nationale ou la commémoration d'autres
évènements historiques du pays (3 janvier par exemple) ne donne
pas lieu à un évènement grand public.
B. La faiblesse des relations presse
Les acquis des relations presse tels que les visites d'organes
de presse, la cérémonie de présentation de voeux à
la presse, les cocktails aux journalistes participant à des
évènements internationaux sur les médias sont
contrastés par certains manquements liés à la pratique des
relations presse d'une part(1) et par les attentes non comblées des
journalistes (2).
1. Les manquements liés à la pratique des
relations presse
Ces manquements concernent principalement l'utilisation des
outils de relations presse. Bien des activités sont menées, la
presse y est invitée, mais elle reçoit rarement à l'avance
des communiqués de presse rédigés par la Direction de la
communication.
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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Dans ces conditions, il n'est pas aisé pour les
journalistes d'effectuer des productions bien avant l'évènement
à couvrir.
Les discours prononcés en ouverture et en clôture
des cérémonies font souvent office de dossiers de presse. Le
dossier de presse proprement dit, constitué de documents
répétitifs ou récurrents et de documents
d'actualité, est rare.
En outre, le press-book, outil de mesure de la retombée
médiatique, n'est pas régulièrement élaboré.
Autrement dit, il n'y a pas d'évaluation des retombées
médiatiques. Conséquence: de nombreux journalistes sont
mobilisés à couvrir des activités du Premier
ministère, mais on sait difficilement ce qu'ils font des
éléments collectés.
Autre signe de faiblesse des relations presse du Premier
ministère: les attentes non comblées des journalistes et de leurs
rédactions.
2. Les attentes non comblées des
journalistes
Si l'attente non comblée d'un communiqué de
presse ou d'un dossier de presse dûment élaboré peut jeter
un froid dans les rapports entre un communicant et un journaliste, il y a que
certains journalistes et leur rédaction éprouvent très
souvent une insatisfaction matérielle à l'égard du service
de la communication du Premier ministère.
En clair, le Premier ministère ne supporte pas de
factures pour couvertures médiatiques. Si d'un point de vue
déontologique, le journaliste ne peut exiger des protagonistes d'un
évènement un paiement quelconque, il y a lieu de s'interroger sur
la nature du travail demandé aux Hommes de médias, afin de leur
réserver le traitement qui sied. Si la Direction de la communication du
Premier ministère attend d'eux qu'ils fassent de la communication, elle
doit rétribuer leurs efforts, car la communication a un coût. Tout
publi-rédactionnel suscité par un service de communication est en
principe facturé.
Par ailleurs, le phénomène des «sous
après reportage», ces «gombos» ou
«communiqués finaux», décemment
désignés «prise en charge» ou «per
diem» défient toujours l'éthique professionnelle. Pour
tout dire, bon nombre de journalistes s'y attendent toujours. Il en
résulte parfois des insatisfactions qui détériorent les
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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
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rapports entre certains journalistes et la Direction de la
communication du Premier ministère, elle-même en mal de moyens
financiers pour mettre en pratique sa politique de communication.
Parmi les facteurs limitant le rayonnement de la communication au
Premier ministère, du moins sous l'angle externe, il y a les
insuffisances de la communication numérique
III. Les insuffisances de la communication
numérique externe
Les insuffisances de la communication numérique externe se
résument aux imperfections du site Web du Premier ministère (A)
et à l'inexistence du Premier ministère sur les réseaux
sociaux (B).
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