II. FILTRAGE : LES DECOMPOSITIONS EN TENDANCE &
CYCLE
1. EXPOSE THEORIQUE
Du point de vue opératoire, les
décompositions se présentent toujours, soit sous une forme
additive, soit sous une forme multiplicative :
???? = ???? + ???? +
???? (Forme additive)
???? = ???? x ???? x
???? (Forme multiplicative)
Avec ???? la variable
considérée, ???? la
tendance,???? la composante cyclique, et
???? un résidu non expliqué. En fait, il existe
plusieurs méthodes de décomposition, mais qui
29(Mfumunzanza & Lusenge,
Note de cours "Econométrie", 2010)op. cit. p.81
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économétrique de l'efficacité des politiques
budgétaires. Cas du Brésil, du Congo et de la RD Congo
(1970-2010) Par N'SUNDI ZALA Hugo
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diffèrent plutôt par la manière
dont sont identifiés T et C (et donc aussi u). Aucune méthode
n'apparait toute fois supérieure aux autres, car elles reposent toutes
sur un certain nombre d'hypothèses, explicite ou
implicites30.
Le point de convergence majeur entre les
méthodes réside en fait dans la définition même de
ce qui constitue un cycle. Sur le plan théorique, cela reste ambigu et
dépend d'abord de la longueur des fluctuations économiques
auxquelles on s'intéresse : cycle à haute fréquente des
données financière. Cycle -court-quelques années - cycle
de Kitchin ou de juglar, cycle long-plusieurs décennies - cycle de
Kandratief.
Par ailleurs, la mise en évidence empirique des
cycles ne va pas de soi, on a ainsi longtemps considéré que
l'économie Congolaise et Brésilienne avaient un caractère
cyclique très marqué. Ainsi donc par définition, le cycle
serait le reflet des mouvements coordonnés d'une grande masse
d'indicateurs économiques comme la production, la consommation, etc. Et
ce, avec une dynamique de court terme par rapport à une tendance de long
terme. Pour les conjoncturistes, le cycle de référence implicite
sera celui du PIB31.
Si nous avons recourus aux techniques de filtrage des
décompositions en tendance et cycle, c'est pour trouver un cadre dans
lequel nous serons sûr d'avoir des séries prêtes à
être utilisées à d'autre fins.
Lorsqu'il était question des processus TS, nous
avons dit ; xt, t E 7L est un processus TS s'il
peut s'écrire sous la forme xt = f (t) +
ztoù f (t) est la fonction du temps et
zt est un processus stochastique stationnaire.
Plus loin, stationnariser xt
revient simplement à extraie f (t) dans xt,
tout en sachent que ;f (t) = a0 + a1t et
xt = a0 + a1t +
zt
Si on revient un peu en arrière sur ce qui a
été dit pour le processus xt, on voit qu'on
peut comparer cette série suivant les notations que nous propose la
littérature.
xt = Tt +
Ct + ut etxt =
a0 + a1t + zt partant
l'hypothèse que f (t) = a0 + a1t et
que Tt est le facteur qui dépend parfaitement du
temps, on peut aisément supposer queTt = f (t)
= a0 + a1t de sorte que d'autre part nous ayons
zt = Ct +
ut
30Tissot, B. & Carnot, F.
(2005). La Prévision économique. Economica. p.146 31 (Tissot
& Carnot, 2005) op. cit. p.147
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