WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'application de la diversité en entreprise : diagnostic et plan d'action pour améliorer les procédures au sein de face hérault en vue de l'obtention du label diversité.

( Télécharger le fichier original )
par Moon Torbey
Université Paul Valéry, Montpellier III - Master 2 Professionnel de Psychologie du Travail et des Organisations 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Les processus cognitifs à l'origine des discriminations

2.1. La perception des personnes et l'encodage en catégories sociales

Dans toute interaction sociale, l'individu perçoit une information et l'encode aussitôt dans une ou plusieurs catégories. Ces catégories sont socialement construites, fournies par la culture dans laquelle évolue l'individu. Par exemple, utiliser des indices comme le prénom, le nom de famille, l'adresse, l'aspect extérieur de la personne pour la situer dans une catégorie ethnique donnée.

Certaines approches présupposent que ce processus de catégorisation sociale est conscient, délibéré et donc modifiable. En réalité, cette proposition a été en grande partie démentie par des décennies de recherche empirique en psychologie cognitive. La catégorisation des objets perçus, qu'il s'agisse d'objets ou de personnes, se produit de manière automatique, inconsciente et indépendamment de toute volonté individuelle.

Comme l'a observé la psychologue Eleanor Rosch de l'Université de Californie à Berkeley, « étant donné qu'aucun organisme ne peut traiter une diversité infinie, l'une des fonctions les plus fondamentales de tout organisme est de découper le monde environnant en classes permettant de traiter comme équivalents des stimuli non identiques »v (Rosch, 1977). La question est de savoir ce qui détermine les catégories que nous allons utiliser dans ce processus d'encodage. Pourquoi un chef du personnel va voir « une femme », « un noir », « un

26

Arabe » quand il a en face de lui un candidat ou un de ses salariés ? Et si un employeur catégorise d'emblée selon ce genre de critères, cela révèle-t-il simplement qu'il a des prédispositions racistes ou sexistes, ou bien est-ce la manifestation d'un phénomène plus complexe ? Telles sont les questions auxquelles ont tenté de répondre les chercheurs à travers leurs études sur le processus de catégorisation sociale et ses effets.

2.2. Les effets de la catégorisation sociale

Le classement de la « cible » dans une certaine catégorie engendre chez le sujet porteur de préjugés des réactions affectives négatives à son égard : rejet, hostilité, malaise ou crainte. Ces réactions affectives donnent naissance à des intentions comportementales conscientes : celle d'exclure la cible, de la réduire à une position subordonnée ou de la tenir à distance. La cible se trouve ainsi « pré- jugée », non en tant qu'individu mais en tant que membre de son groupe. Dans ce sens, un employeur n'accordera pas un regard aux qualifications d'un candidat issu de tel ou tel autre groupe : les attentes de rôle social associées à l'appartenance au groupe l'emportent sur toute autre considération.

Les recherches menées depuis près d'un demi-siècle dans les domaines de la psychologie empirique démontrent que la discrimination est, pour une large part, indépendante des convictions conscientes et assumées de type raciste, sexiste etc. En d'autres mots, la discrimination ne résultent ni de sentiments d'animosité ni de convictions consciemment assumées, mais de « biais cognitifs » relatifs à la catégorisation, qui sont susceptibles de fausser le jugement des personnes concernant les membres de groupes stéréotypés.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard