WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les finalités éducatives des professionnels et les enjeux liés à  la résilience dans l'accompagnement socio-éducatif. Une étude de cas au lycée Ettore Bugatti (Illzach) et au saj (Neuf-Brisach).

( Télécharger le fichier original )
par Holly & Anne MANY & HERMMANN ISRAEL
Université de Haute Alsace - Master 2 Sciences de là¢â‚¬â„¢éducation 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.3. Conceptualisation du « Moi »

204

204

Selon Cuvillier (1954)148, l'individu biologique est un « être original » (il n'existe pas deux individus identiques) et « solidaire » (toutes ses parties sont interdépendantes et coopèrent à la vie de l'ensemble). En philosophie, la notion d'individu se définit comme un « être humain en tant que réalisant son type et possédant une unité et une identité extérieure de nature biologique » et se définit comme « sa personne, soi-même, sa santé, son corps. »149. Toutes ces formes d'appropriation de l'individu représentent le « Moi » qui a un « soi » et qui est aussi un être pensant : « quisnam sim ego ille, qui jam necessario sum » (littér. Ce que je suis, moi qui suis certain que je suis) de Pascal, faisant référence à la fonction cognitive humaine «Cogito ergo sum » (Littér. Je pense donc je suis). Platon le définit de « subjectivité » et Socrate, « d'appréhension spontanée que nous avons dans nos pensées, de nos tendances, de nos désirs, de ce qui est de nous et pas de nous, de ce que nous admettons comme étant notre personnalité ou ce que nous rejetons comme étant en quelque sorte parasite. »150. Cela nous montre que l'esprit inhérent au « Moi » de l'individu se débat ainsi avec ce qui relève du rapport à l'autre, au monde, à travers ses idées, ses impulsions, ses appréciations, sa personnalité, etc. Ce « Moi » représente aussi un être vivant « sentient » qui relève d'un « principe métaphysique qui fait l'unité, le propre de la personne par-delà la diversité de ses pensées, de ses sentiments, de ses actes, c'est-à-dire la réalité permanente et invariable considérée comme substratum fixe des accidents simultanés et successifs qui constituent le moi empirique » (Lal, 1960)151. Notion « d'expérience vécue » que Durkheim152 relie à celle de l'individualité et de la personnalité (différenciées des autres individus) par leurs propres « convictions, leurs préférences personnelles, etc. » marquantes dans la singularité de chaque individu.

148 Cuvillier (1954). Cours de philosophie, Armand Colin. In Wikipédia.

149 Selon le site du Centre Nationale des Ressources Textuelles et Lexicales

150 Notes de séminaires de Lacan, 1954-1955, in http://www.valas.fr/IMG/pdf/S2 LE MOI.pdf

151 In Centre des Ressources Textuelles et Lexicales

152 In Terrier, J. (2012).

205

205

Dans la conception psychanalytique, le « Moi » fait référence à Castel & Haroche (2001, p.151) à partir du principe « d'appropriation » de soi dans l'énonciation du principe de propriété privée (être propriétaire de soi) et à la théorie Freudienne (Ibid). Cette dernière prend en compte la dimension de la psyché de la personne, par l'activité psychique inconsciente (échappant à des certitudes) et le conscient où le « je » se formulent à travers le langage, le dialogue et la communication. Pour Freud, le « Moi »153 a cette possibilité de surgir à travers la cure analytique, qui permet de reconquérir les blancs de son histoire en établissant une continuité entre le conscient et l'inconscient. Il est investi de trois phénomènes psychiques, par leur évolution, leur économie (tendre vers une forme de paix psychique pour réduire le conflit intrapsychique : entre l'individu et son milieu ou à l'intérieur de lui-même), et leur caractère spatial. Ce dernier a fait l'objet de deux classifications sur l'organisation du psychisme : En premier abord, la première topique (Représentation du conscient, du pré-conscient et de l'inconscient), puis la deuxième topique. Il identifie cette dernière sous forme de trois concepts. D'une part, le Ca -qui est le pôle pulsionnel de la personnalité, avec les pulsions et besoins biologiques, régis par le principe de plaisir. Ensuite, le Moi, en contact avec le monde extérieur, avec des contenus conscients et inconscients, régis par le principe de réalité. Enfin, le Surmoi, une instance du Moi, qui est en lien avec le désir et la loi.

Pour Lacan, le « Moi » développe l'idée que le « je est un autre », « le sujet est décentré par rapport à l'individu » et que dialoguer avec ce « je » est complexe parce qu'appartenant à une autre vérité, celle qui est reliée à la libido, « le processus primaire ». (ibid). Pour ce psychiatre et psychanalyste, l'identité du sujet pourrait se définir dans « le stade du miroir » comme « Je me vois donc je suis »154. Toujours en tension entre un « je » (qu'il nomme « sujet de l'inconscient » et un « Moi toujours social » (posés par rapport au corps et à l'ordre social approuvé par un adulte), elle se définit dans une « aliénation active du sujet à une image » dans

153 In Cours de Psychopathologie, enseignés par Madame Gavens, Master 1.

154 In site Lacan-Le stade du miroir-L2metz

206

206

le « stade du miroir ».155 Cette « aliénation » au « Moi toujours social » peut-elle être déstabilisée voire brisée lorsqu'un autre, accompagnant dans une posture éthique, essaie de permettre à ce « je » « de poser à la fois son ressenti, ses expériences (où) il a essentiellement un rôle de miroir : de permettre à l'autre de marcher » ? « L'accompagnement n'anticipe pas la marche de l'autre, mais il essaie de permettre à l'autre de prendre conscience des différents problèmes et de les résoudre par lui-même » (Chalmel, ibid)156 ?

Le « Moi » s'énonce aussi par l'idée du capital humain (dont la théorie du capital humain a été développée par Becker en termes de finalités économiques), concept représentant l'ensemble des connaissances, aptitudes, talents, expériences, qualifications accumulées par un individu. Chaque individu a un capital social, culturel, linguistique, etc. à un moment donné de son existence, puisque celui-ci évolue constamment. Ce capital est par essence relié à l'individualité de la personne, le « Moi », puisqu'il en est propriétaire, auteur et acteur singulier. Le « Moi » serait donc évolutif et en constante modification.

Corrélé à divers éléments du développement psychosocial de l'individu que Desmet (2012) situent dans le cadre du processus de résilience, nous identifions le « Moi » de l'individu selon le modèle théorique de référence proposé. Il s'agit d'un « référentiel spéculatif » représentant l'identité de la personne en fonction de l'expression de ses « besoins (affectifs, cognitifs, sociaux et conatifs) à travers les processus d'affiliation, d'accomplissement, d'autonomie et d'idéologie qui favorisent l'épanouissement et l'inscription au sein d'une communauté humaine. » (ibid., p.10). Nous proposons de le comprendre à travers un tableau relevé dans un ouvrage de Desmet&Pourtois (2004), dans lequel les besoins conatifs énoncés dans l'ouvrage L'éducation postmoderne (1997) ont été remplacés par les besoins de valeurs.

Ce modèle recense les quatre types de besoins correspondant à des courants pédagogiques spécifiques qui sont chacun reliés à un besoin fondamental. Le « Moi » de la personne est ainsi

155 Dans le développement de l'enfant (In Wikipédia).

156 Enseignements en Master 2.

207

207

corrélé à un processus identitaire qui se construit à travers des axes affectif, cognitif, social et idéologique.

Tableau n°44 : Modèle du paradigme des douze besoins psychosociaux (Pourtois et Desmet, 2004). (Sources : enseignement.be).

Aussi, l'identité, l'individualité, la personnalité, le corps, l'âme, un capital affectif, cognitif, social, idéologique, culturel, linguistique, empirique, etc., exprimés en termes de besoins, de tension, de processus, ... constituent ainsi ce que nous appelons « Moi » de chaque être humain.

3.3.1. Pédagogie & « Moi » par opposition à la « Didactique » & « Moi social » dans le champ scolaire

Dans le champ scolaire, le « Moi social » ou la « didactique » est en opposition avec le « Moi » puisque celui-ci ne tient pas en compte de l'aspiration personnelle, propre de l'individu dans l'accompagnement. En revanche, la « Pédagogie » se donne pour objectif d'accompagner le « Moi » de l'apprenant dans le processus d'apprentissage. Le concept « pédagogie » est souvent

208

208

confondu avec la « didactique » dont la finalité consiste à transmettre un savoir, un savoir-faire et savoir être tandis que la pédagogie se définit comme l'art d'éduquer ou d'accompagner au savoir. Le Larousse la définit comme « ensemble des méthodes utilisées pour éduquer les enfants et les adolescents » et l'APPAC157 la présente comme « l'art d'enseigner ou les méthodes d'enseignement propres à une discipline, à une matière, à un ordre d'enseignement ». Si la première définition donnée par Larousse nous semble à peu près juste, celle de l'APPAC, à notre sens n'est pas tout à fait correcte.

La pédagogie n'est pas un art d'enseigner comme le prétendent souvent la plupart des professionnels de l'éducation. Au contraire, étymologiquement la pédagogie se définit plutôt comme l'art d'accompagner. En effet, le mot « pédagogue » vient deux mots grecs : Paidos qui signifie « enfant » et Agein qui signifie « conduire ». Dans l'antiquité, le pédagogue était généralement un esclave qui conduisait l'enfant de son maitre à l'école158. En outre, il faudra noter que le terme « enseigner » renvoie toujours à l'idée d'une transmission de savoir et non à un accompagnement. Or, la transmission d'un savoir quelconque relève particulièrement de la « didactique ». En clair, celui ou celle qui enseigne se retrouve dans une posture d'expert par rapport à l'apprenant, ce qui implique une relation verticale. En revanche, celui ou celle qui accompagne dans une situation éducative ou d'apprentissage est dans une posture d'accompagnant, de guide, ce qui suppose une relation horizontale par rapport à l'apprenant. Ainsi, les valeurs référentielles de l'accompagnant au « Moi » ne procèdent pas d'un axiome professionnel spécifique mais bien d'un support : La relation.

En somme, la pédagogie met en exergue la « relation » avec l'apprenant dans une situation éducative ou d'apprentissage alors que la didactique met plutôt l'accent sur « la transmission », c'est-à-dire les moyens et les méthodes pour transmettre un savoir. Ainsi, la pédagogie est un art tandis que la didactique est une science. De ce fait, tout le monde peut s'improviser

157 Association Professionnelle de Professeurs et Professeures d'administration au collégial. http://www.appac.qc.ca/pedagogie.php.

158 Définition de CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales).

209

« pédagogue » que ce soit l'avocat, le parent, le médecin, l'éducateur, le pasteur, le prêtre, le rabbin ou l'imam, etc. Car, « la pédagogie relève d'une éthique, d'une manière d'être envers le monde et les autres, ses valeurs de référence ne peuvent être confisquées par un champ professionnel spécifique » (Chalmel, 2015 p. 16).

Nous avons vu précédemment, que la « Didactique » ou « Moi social » tient son origine du point de vue idéologique de l'école Platonicienne. Cependant, la « Pédagogie » quant à elle, tire son origine de l'école d'Aristote. Car, pour ce dernier, « la connaissance provient pour l'homme de ce qu'il voit, ressent et expérimente par ses sens au contact du monde extérieur et des choses matérielles » (Fauconnier, 2004 p. 78). L'école aristotélicienne met donc en valeur les émotions et sensations ressenties soit de l'intérieur ou de l'extérieur par l'apprenant (op. cit.). Celle-ci tient en compte des mécanismes de transfert et de contre-transfert dans la relation éducative. En l'occurrence, il ne s'agit pas simplement de transmettre mécaniquement un « message » à l'apprenant en situation d'apprentissage sans tenir compte de ses émotions, ses capacités, son rythme et son profil psychologique. Ainsi, le tableau ci-dessous illustre la conception Aristotélicienne et sa finalité sur le plan éducatif (Fauconnier, 2004 p. 81).

Conception

Ingénierie des compétences

Différenciation/
Explication/démonstration
Métissage

Coopération

Travail en groupe
Observation/induction
Raisonnement inductif

Coeur/ Émotion

Intelligence pratique

Tête bien faite

Pragmatique

Savoir agir

209

Finalité = Pépinière. Culture de diversité.

210

210

Tête bien faite
Différenciation/
Explication/démonstration
Métissage
Coopération
Travail en groupe

Observation/induction

Raisonnement inductif

Intelligence pratique

Coeur/Emotion

Pragmatique

Savoir agir

Raisonnement hypothético

déductif
Tête/ Raison

Compétition/reméidation

Spéculation/déduction

culture de supériorité

Intelligence abstraite

Savoir théorique

Tête bien pleine

Individualisme

Dogmatique

Sélection

Ingenierie des compétences

Ingénierie de la formation

Aristote Platon

Pédagogue VS Didacticien

Tableaux n° 45 : Tableaux des conceptions idéologiques de pédagogie et de didactique.

Si le cadre didactique ou social normatif relève d'un savoir, savoir-faire et savoir-être, la pédagogie quant à elle relève d'une éthique, d'une manière d'être envers le monde et les autres (Chalmel, 2015, p.16) reposant sur trois principes fondamentaux : Ergonomie cognitive, savoir-agir et éthique (Ibid., p. 14). Ces principes sont en rupture avec la tryptique didactique du savoir, savoir-faire et savoir-être. Selon Chalmel (2015, p. 14) les principes fondamentaux de la pédagogie s'articulent autour de trois axes ou aptitudes : « Décrire, modéliser159 et transférer ». Le pédagogue a donc pour mission de faciliter le développement intellectuel de l'apprenant en tenant compte de son « Moi » ou de ses « ressources propres » tant sur le plan cognitif qu'émotionnel. L'objectif est donc de permettre à ce que l'apprenant puisse construire un savoir et développer des compétences à partir de ses acquis propres ou talents. En ce sens, la pédagogie s'inscrit dans une démarche de « construction de sens » par rapport au « Moi » de la personne dans son processus d'apprentissage. In fine, le tableau ci-dessous définit les principes d'ergonomie cognitive, savoir-agir et éthique préconisés par Chalmel dans l'action éducative par opposition aux concepts de savoir, savoir-faire, savoir être estampés par le système didactique.

159 Modéliser selon Chalmel (2015 p. 15) consiste à reconstruire un ensemble d'éléments déconstruits.

211

211

Pédagogie
Moi »)

Ergonomie cognitive

Agencer et orienter les connaissances qui doivent être inculquées à l'apprenant en tenant compte de son profil d'apprentissage ou psychologique. Enseignement pratique et concret visant la construction de sens pour l'apprenant.

Savoir-agir

Compétence qui consiste à savoir mobiliser,

combiner, transposer ses ressources
individuelles (connaissances, capacités) et de

réseaux. 160C'est-à-dire aptitude à réaliser
efficacement une action donnée, dans un contexte donné 161.

Éthique

Agir avec les autres avec vérité, justice, entraide, fraternité et bonté 162.

Tableau n°46 : Les trois principes pédagogiques fondamentaux.

160 (Le Boterf, 2000 p. 77)

161 (Chalmel, 2015 p. 14)

162 (Pestalozzi, 2009 p. 16)

212

Par ailleurs, plusieurs institutions scolaires connues sous le nom d'« École nouvelle » prirent naissance ces dernières années en se référant essentiellement aux principes pédagogiques et rejetant systématiquement les méthodes didactiques des institutions scolaires classiques et traditionnelles. Ainsi, les « Écoles nouvelles » adoptent les courants de pensée préconisés par des pédagogues réformateurs comme Comenius, Rousseau, Pestalozzi, Dewey, Montessori, Decroly, Coussinet et Freinet. En effet, ces derniers scandent un apprentissage centré sur l'élève par opposition à la didactique, où l'apprentissage est plutôt centré sur l'enseignant et son savoir. Ces pédagogues mettent l'accent sur l'apprentissage par la recherche et l'expérience. L'apprenant ou l'élève construit lui-même son savoir à partir d'une situation éducative, qui le met en action et l'incite à comprendre certains concepts par sa prise d'initiative. Ainsi, nous retrouvons trois courants pédagogiques historiques découlant des « Écoles nouvelles » et parcourant encore aujourd'hui les différents réseaux éducatifs tant en France qu'ailleurs dans le monde :

? La pédagogie différenciée ? La pédagogie du projet ? L'éducabilité cognitive

Durant ces deux dernières années, le Lycée Ettore Bugatti a intégré la « pédagogie du projet » dans le cursus de formation des élèves de CAP et de Bac pro. Au cours de l'année académique 2015-2016, ces élèves ont réalisé le « Le Projet 4L Trophy » qui consiste à mettre à neuf une carcasse de voiture qui sera utilisée dans le cadre d'une mission humanitaire au Maroc dont l'objectif est d'apporter des ouvrages scolaires à des enfants de villages éloignés. Nous reviendrons ultérieurement sur quelques détails de ce projet pédagogique.

Didactique

212

Pédagogie

213

213

Savoir

Assimilation de

connaissances générales.

Ergonomie cognitive

Agencement des

connaissances de

manière spécifique et orientée.

Savoir-faire

Agir en fonction des
normes et procédures
préétablies. Se limite

à un geste
professionnel.

Savoir-agir

Agir efficacement en

fonction d'une

situation donnée,

dans un contexte

donné. Savoir
mobiliser, combiner,

transposer ses
ressources

individuelles

 
 
 

(connaissances,

capacités) et ses
réseaux.

Savoir-être

Se comporter en

fonction des règles et convenances sociales

imposées par un
système (Moi social)

Éthique

Se comporter avec

les autres avec
justice, équité, vérité, entraide, fraternité et bonté.

Tableau n°47: Récapitulatif des deux tableaux sur la différence en principes didactiques et principes pédagogiques.

Il est important de souligner aussi que « pédagogie » ne signifie pas absence de cadre ou de normes dans l'action éducative. Dans tel cas, ce serait l'anarchie, la destruction plutôt que l'accompagnement et la construction de la personne. Par rapport à la « Didactique » ou « Moi

214

214

social » celle-ci offre un cadre beaucoup plus souple, moins restrictif et adapté à la personne accompagnée. D'ailleurs, Chalmel (2015 p. 17) précise, en se référant à Weber que la pédagogie fonctionne avec un système de valeurs et est soumis à deux types d'éthique :

1. Une éthique de conviction préconisant une certaine fermeté (Position hiérarchique par exemple) sur des principes idéologiques sans transiger.

2. Une éthique de responsabilité, car certaines situations nous obligent à ne pas faire de compromis sur nos convictions pour pouvoir « survivre » ou défendre les intérêts des usagers ou des professionnels.

De ce fait, la cohérence et la méthodologie s'imposent à toute action pédagogique en dépit du fait que la pédagogie laisse une très grande place à la subjectivité et à l'expression du « Moi » en matière d'accompagnement éducatif. In fine, en matière de formation professionnelle, la didactique vise « l'ingénierie de la formation » tandis que la pédagogie vise « l'ingénierie des compétences ».

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote