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L'indemnisation des victimes des actes internationalement répréhensibles devant la la CPI: mythe ou réalité?

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par Bienvenu Mulemba Adolphe
Université de Lubumbashi - licence en Droit Privé et Judiciaire 2015
  

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2. Suggestions

A. En effet, les efforts fournis pour développer un nouveau système plus maniable pour tous sont louables. Néanmoins, il est important en premier lieu, que des consultations larges et sincères se tiennent avant de mettre au point une nouvelle approche, et en second lieu, qu'une évaluation critique ait lieu après leur mise en oeuvre. Cela est essentiel pour renforcer les acquis et optimiser les processus de demande de participation. les consultations doivent quant à elle impliquer des acteurs externes à la cour, y compris les victimes et ceux qui les assistent, les représentants légaux externes et autre experts.

En fait, la cour a éprouvé des difficultés à gérer le nombre croissant de demandes de participation et, malgré un investissement et des efforts notables, le régime participatif de la CPI (cour pénale internationale) n'a pas atteint son potentiel. Face à des ressources limitées, des contraintes logistiques et des doutes quant à la pertinence du système actuel, un nombre croissant de préoccupation a été émis et des appels en faveur d'une réforme se sont fait entendre, certaine prônant un amendement du cadre juridique actuel de la cour.

Après avoir examiné de près la façon dont la cour a mise en place son mandat dans le cadre de la participation des victimes, nous concluons que le système a été compromis par la manière dont il a été développé, principalement au cas par cas. Les procédures et les processus conçus et utilisés dans les premières affaires ne répondaient qu'à un nombre relativement restreint de victime et ne semblent pas capables de traiter le nombre bien plus vaste de victimes qui souhaitent participer dans les affaires suivantes. Il existe au sein de la cour des visions diverse du système participatif. Les efforts variés ayant pour but de résoudre les difficultés actuelles sont incohérents, et les différentesprocédures mise en place par les chambres relatives aux demandes et à la participation des victimes risquent de compromettre davantage le régime. De plus de discussion concernant de possibles révisions du système se tiennent aussi au niveau des Etats parties.

Le fait que le régime participatif de la cour subisse autant de difficultés ne devrait pas entrainer des modifications qui compromettent des droits des victimes, et qui sur le long terme pourraient réduire plutôt qu'accroître leur capacité à se faire entendre au sein des procédures. Nous sommes fermement convaincus que le régime participatif de la cour peut être adapté afin de répondre efficacement aux larges nombres de victimes, et que des solutions créatives et efficaces peuvent être trouvées afin de surmonter les difficultés. Afind'atteindre ce but, il est essentiel de développer une vision au sein de la cour, à la fois pour la cour pénale internationale, mais surtout pour les victimes.

Bien que les difficultés certaines qu'éprouve la cour pénale internationale à traiter le nombre croissant de demandes doivent être reconnues , il convient d'explorer des approches créatives pour atteindre la capacité de traitement de la cour pénale internationale rapidement et efficacement et permettre à la cour de s'adapter rapidement pour faire face aux périodes de pointe de soumission des demandes de participation. La cour pénale internationale, s'inspirant des expériences d'autres processus qui adressent les crimes de masses, pourrait rationaliser le processus actuel et explore la mise en place d'un éventail de techniques, y compris une utilisation accrue des bases de données, une utilisation plus poussée des rapports du greffe et la possible utilisation de l'échantillonnage des demandes.

Pour ce qui nous concerne, nous avons envisagé de lege ferenda la possibilité de grouper les victimes dans le but de faciliter à la fois des demandes et la participation elle-même, ainsi que l'utilisation des formulaires de demande de groupes et le groupement des demandes individuelle après leur réception. A cet égard, bien que les approches groupées puissent fournir une solution partielle, il est important de reconnaître qu'elles ne sont pas sans difficultés. Le droit individuel qu'a la victime de participer en vertu de l'article 68 paragraphe 3 du statut de Rome, doit être respecté et les voix des victimes doivent être entendues, y compris celles de femme, des enfants et des membres de groupe marginalisés.

En outre, afin que la participation des victimes soit significative et efficace, garantir la qualité de la représentation juridique dont bénéficient les victimes est essentiel. Fournir une représentation juridique à des larges groupes de victimes est un processus complexe, et les représentants légaux devraient pouvoir bénéficier des directives sur les meilleures pratiques en la matière. Les victimes devraient également pouvoir bénéficier d'informations sur ce qu'elles peuvent attendre de leurs représentant légaux, et sur les voies qui leurs sont ouvertes si elles souhaitent signaler un problème concernant leur représentation.

Les représentants légaux doivent être capables de consulter régulièrement leurs clients afin de les informer et conférer avec eux au sujet de leurs vues et préoccupation. Des consultations régulières en personne avec le représentant légal doivent être maintenues y compris lors des périodes de creux ou d'absences d'activités juridiques.

Enfin, les victimes doivent recevoir des informations dans un format qui leur est accessible, une communication coordonnée entre les divers organes et unités qui interagissent avec les victimes et les représentants légaux permettrait d'assurer que les victimes participantes soient informées régulièrement des développements des poursuites.

B. En effet, pour arriver à une réparation, il faut qu'il y ait une expertise sur l'évaluation du préjudice, de la perte et du dommage subis par la victime, alors la non explication expresse de ces trois termes, pèsera beaucoup sur l'ordonnance en réparation et nous conduira à estimer des résultats approximatifs quant à la réparation. A moins d'une redondance oratoire, s'il s'agit d'une innovation en droit international, les acceptations de ces termes méritent d'être fournies pour mieux en saisir les nuances et faciliter une décision adéquate du juge de fond, une exacte perception des mots dans un procès répressif consolide les garanties d'une bonne administration de la justice.

En fin, nous estimons que l'amendement du statut de Rome plus précisément les dispositions du statut qui établissant cette démarcation entre ces trois termes s'avère pertinent et crucial pour parer à ce vide juridique quant à la notion afférentes aux termes précités afin d'espérer dans les jours avenir la crédibilité de la cour et de protéger les victimes des actes internationalement répréhensibles.

C. En fait, la réparation collective n'est pas la mieux appropriée pour couvrir les souffrances par les victimes subies , chaque victime a sa propre  réalité à elle et sa propre version de fait face à l'ampleur et a l'horreur des délinquances internationales et à leur conséquencesdésastreuses, alors accorder une réparation collective cela revient à avantager les victimes ayant subies des préjudices de moindres degré tel que le traumatisme au détriment de celles ayants subies des préjudices d'une gravité considérable tel que la perte de toute les jambes , la perte d'un élément important de la constitution du corps humain. Cependant, les préjudices ou les cas donnés précédemment ne peuvent pas être traités ou réparés de la même façon.

En fin, estimons que la réparation individuelle est idéale pour effacer les traces d'un préjudice et permet à chaque victime d'être indemnisée en proportionnalité avec le préjudice subi.

Et proposons l'indemnisation ou la réparation individuelle même en cas de l'indigence du condamné tout en envisageant l'entité Etatique comme parties civilement responsable et l'intervention volontaire du fonds au profit de victime pour passer à la réparation individuelle pour les cas des victimes identifiées et à la réparation collective pour les victimes non identifiée.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius