1.1.2 Les langues berbères :
Berbère
septentrional
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Zenati
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Libye
Ghadamès, nafusi
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Tunisie
Langue morte : sened (ou tmagourt)
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Maroc
Rifain (ou tarifit), langues mortes : ghomara, senhaja.
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Algérie
M'zab-Ouargla : Taznatit (région de Timimoun), Tumzabt
(M'zab),
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Tagargrent (Ouargla), Temacine (Touggourt). chowiah
(Aurès), tidikelt (Aïn-Salah).
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Kabyle
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Chenoua (intermédiaire entre le kabyle et le chowiah)
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Berbère de l'atlas
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Chillah (tachelhit, tamazight), judéo-berbère.
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Berbère oriental
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Aoudjila, Sokna, Siouwhi (oasis de Siouah); plus que quelques
milliers de locuteurs en Libye et en Egypte)
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Tamazig
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Variétés dialectales du touareg : tamahaq,
tamasheq, tamajeq, tamajaq.
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Autres
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Zenaga(en voie d'extinction, Mauritanie).
Langues mortes : guanche (ancienne langue des Canaries),
dialectes ibères.
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Tableau01 : les langues berbères.
Les langues berbères sont des langues
afrasiennes3, classées, à l'égal du
copte et de l'ancien égyptien, parmi les langues chamitiques.
Elles sont le lien commun des nombreux Berbères répandus dans
l'Afrique septentrionale : on la parle depuis les frontières de
l'Égypte jusqu'à l'Atlantique, et depuis les vallées
septentrionales de la
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chaîne de l'Atlas jusqu'aux limites méridionales
du Sahara; Elle comprend de nombreux dialectes, celui des Berbères ou
Kabyles dans l'Algérie, le tamazigh des Touareg, le chowiah de
l'Aurès, le chillah ou schellouh du Maroc, etc. Mais ils ont, pour une
multitude de mots, une identité remarquable.
La langue des Berbères, dit Ibn-Khaldoun, est une
espèce de jargon barbare qui leur a valu leur nom, berberal, signifiant
en arabe un mélange de sons confus et inintelligibles.
3les langues Afro-Asiatiques sont
parlées en Asie et en Afrique, et plus exactement à l'Ouest de
l'Asie (Proche Orient, péninsule Arabique) et au Nord et à l'Est
de l'Afrique
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En Algérie :
Comme le souligne Salem Chaker : « En Algérie, la
principale région berbérophone est la Kabylie. D'une superficie
relativement limitée mais très densément peuplée,
la Kabylie compte à elle seule probablement plus de deux tiers des
berbérophones algériens. Les autres groupes berbérophones
significatifs sont : les Chaouïa de l'Aurès (...), le Mzab
(Ghardaïa et les autres villes Ibadhites) (...). Il existe de nombreux
autres groupes berbérophones en Algérie, mais il s'agit toujours
de petits îlots résiduels, ne dépassant pas - dans les
meilleurs des cas - quelques dizaines de milliers de locuteurs : Ouargla,
Nouça, sud-Oranais, Djebel Bissa, Chenoua... »4.
Ainsi,
:
nous dénombrons trois importants groupes
berbérophones
1- La Kabylie dont le dialecte est le kabyle
qui couvre une grande partie du centre du pays (Tizi-Ouzou, Béjaïa,
Bouira, Boumerdès, Sétif et Alger). Ce dialecte est
éclaté en plusieurs parlers régionaux se distinguant par
plusieurs particularités lexicales, parfois même syntaxiques, mais
l'intercompréhension est souvent assurée.
2- Les Chaouïa de l'Aurès dont le
dialecte est le chaoui qui couvre une partie de l'est du pays (Batna, Biskra,
Oum El-Bouaghi, Aïn Mlila, Aïn Beïda). Ce dialecte connaît
aussi un éclatement en plusieurs parlers distincts que les locuteurs
reconnaissent facilement comme le chaoui.
3- Le Mzab dont le dialecte est le mozabite
qui couvre Ghardaïa et les autres villes ibadhites.
4- Le tergui dit tamachakt est un dialecte
parlé au sud du pays. Il est très loin des dialectes
sus-cités et se démarque d'eux du point de vue lexical,
phonétique et même syntaxique.
Par ailleurs, on dénombre plusieurs autres parlers
comme le chalhi, le chanoui, le ouarglais... jadis fort présents dans le
paysage linguistique algérien, et qui maintenant sont supplantés
par l'arabe.
4 Salem Chaker (docteur en lettres,
spécialiste de linguistique berbère, est professeur de langue
berbère à l'Université d'Aix-Marseille)., le soir
d'Algérie, articles /2016/04/19/
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