I.2.1.1. L'enquête par entretien au niveau des
ménages
Nous avons enquêté 40 des 420 ménages du
village. Le choix de ces ménages a été fait au hasard et,
les questions posées ont été basées sur les
principaux points qui servent à atteindre nos objectifs de recherche.
D'abord, comme il s'agit d'une enquête préliminaire sur la place
des öhabölaña dans la vie familiale, nos questions
ont été posées en ce sens. Est-ce que les
öhabölaña sont encore utilisés ? Quels sont
les moments où ils sont les plus utilisés ? Quels sont les
avantages de l'utilisation de ces proverbes ? Ensuite, nous avons
évoqué des questions relatives à l'éducation au
niveau de la famille. Qui se charge de l'éducation des enfants ? Comment
se présente cette éducation ? Quels sont les domaines de
croissance que la famille développe chez les enfants ? Enfin, nous avons
aussi abordé des sujets relatifs à la structure et à la
vie socioéconomique du village.
Mais, cette enquête n'a pas été une
tâche facile. Nous avons été confronté à de
multiples contraintes pendant notre séjour au village de Rantolava.
D'une part,
22DE SARDAN Olivier, L'enquête
socio-anthropologique de terrain : synthèse méthodologique et
recommandations à usage des étudiants, p.37
21
nous sommes arrivé au moment de la campagne
électorale. Une difficulté importante est venue du fait que
certaines personnes nous ont confondu avec les membres du comité de
soutien d'un candidat quelconque. Et, d'autre part, ce séjour a
coïncidé également avec la célébration des
journées de l'enfance catholique du diocèse de
Fénérive-est dont la célébration officielle a
été organisée dans ce village. Cette situation explique,
en une partie, le faible nombre de ménages enquêtés.
1.2.1.2. Un échantillonnage de type « de
convenance »
Dans la plupart de cas, l'entretien a été
enregistré avant d'être retranscrit. Cependant, l'enregistrement
n'a pas exclu la prise de notes. Après la séance d'interview, il
nous a appartenu de transformer les entretiens en texte (retranscription et
traduction). Cette démarche nous a permis de prendre un temps de recul
pour pouvoir mieux comprendre le document écrit, donc le contenu et le
sens des entretiens, au lieu d'une simple impression primaire. Une fois
retranscrits et compris, nous avons procédé à la lecture
critique de ces documents, en essayant d'analyser le contexte, les allusions,
les malentendus, les références croisées, etc. Cet
exercice nous a permis de faire un classement des données pour servir de
matériaux à décortiquer, à désosser et
à désarticuler (TEMPORAL Franck et LARMARANGE Joseph, 2006).
Au total, nous avons interviewé trois
Tangalamena, deux notables, un directeur d'école et un adjoint
au chef de Fokontany. L'entretien avec les Tangalamena s'est
déroulé en deux étapes. D'abord, un entretien commun,
c'est-à-dire en groupe et assisté par l'adjoint au chef de
Fokontany, suivi d'un entretien individuel, une semaine
après.
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