Si la mise en place de
contrôle interne par l'institution de la fonction contrôle de
gestion est d'une grande importance, il y a lieu de signaler que le
contrôle de gestion a des limites.
Il existe une double limite fondamentale au contrôle de
gestion surtout dans le cas qui nous concerne:
1. Tout n'est pas mesurable à un coût raisonnable,
et pourtant il faut bien quand même piloter le système. Le
contrôle de gestion n'est pas la panacée;
2. Une fois qu'un indicateur a été choisi, il
devient très vite un but en soi, susceptible de toutes les
manipulations. Cela limite la confiance qu'on peut accorder au système
de contrôle de gestion, même si on peut mettre en place toutes
sortes de parades (renouveler les indicateurs utilisés, les garder
confidentiels, etc.). Et cela induit du stress, notamment lorsque les
indicateurs sont mal choisis et conduisent à exiger l'impossible.
D'autre part, il est souvent difficile de laisser le
contrôle de gestion à sa place. Le contrôle de gestion, au
carrefour de nombreuses fonctions, peut assez facilement dériver, sous
l'effet de ses tendances propres, du contexte, et des pressions des autres
acteurs. Il peut ainsi se limiter à un contrôle formel et
tatillon, devenir un organe d'inspection interne, ou de conseil et d'aide
à la décision, ou d'analyse économique, ou encore prendre
en charge des responsabilités opérationnelles, ou bien encore
occuper des fonctions plus ponctuelles liées à une autre forme de
métiers, malgré tout assez proche, à savoir l'audit
interne.
6.5. Plan de mises en oeuvre
6.5.1. Les
préalables à considérer pour passer à l`action
Comme notre contribution dans le cadre de ce travail consiste
à proposer au MJS des outils pour améliorer la performance des
MJ, « vitrine » comme on dit, de l'efficacité du
Ministère en matière de jeunesse, il y a lieu de se rappeler que
l'importance de la stratégie est sa mise en oeuvre. Une bonne
stratégie qui se moisisse dans le tiroir du haut responsable n'apporte
rien de bon ni d'amélioration.
Avant de s'engager dans la démarche, le MJS est
appelé à prendre le temps d'évaluer sa pertinence. Il doit
aussi prendre en compte les points suivants :
- La Planification Stratégique (PS) exige du temps.
Est-ce qu'on dispose de ce temps ? est ce qu'on veut y consacrer le temps
nécessaire ?
- La PS exige des ressources. Est-ce qu'on dispose de
ressources ? Est-ce que nous voulons les investir dans la
planification ?
- La PS exige un engagement. Est-ce qu'on a pris en
considération toutes les personnes impliquées avant de
démarrer le processus ? Et est ce que l'on est prêt à
s'engager ?
- La PS exige une coordination. Est-ce que nous disposons des
personnes compétentes pour la mettre en oeuvre ?
- La résistance à la PS est fréquente.
Est-ce que tous les agents sont favorables à la PS ? Et comment
mobiliser tout le monde ?
Toutes ces questions demandent des réponses
affirmatives avant de passer au plan d'action qui va les mettre en oeuvre qui
fait que les orientations proposées dans le cadre de ce travail soient
fructueuses.
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