ii. Le MJS en tant
que régulateur des relations contractuelles
Le MJS est également régulateur des relations
contractuelles pour permettre à la fois une meilleure implication de
tous les acteurs dans la mise en oeuvre de PNJ et éviter toutes
éventuelles dérives contraire à l'intérêt des
jeunes.
Cette régulation s'exerce essentiellement sur la base
d'un cadre légal et réglementaire qui définira l'espace de
décision et d'action accordé à chaque intervenant, un
espace de contrôle de conformité et d'évaluation des
arrangements et de la politique contractuels
- Le MJS aura donc à assurer le leadership en amenant
tout partenaire à la conviction de la nécessité d'une
démarche de contractualisation dans le domaine de la jeunesse et surtout
sur l'utilisation optimale de la MJ.
- Le MJS s'assurera que chaque acteurs, y compris les siens,
possède la maîtrise des outils nécessaire pour la
réussite de la contractualisation par la formation.
- Le MJS s'assurera aussi que les textes juridiques permettant
le recours à la contractualisation de manière explicite, tant au
niveau légal que réglementaire. Le service de documentation et de
la législation proposera la révision du cadre juridique
nécessaire.
- Le MJS doit aussi faciliter un dialogue constructif entre
tous les acteurs socioculturels ou de ceux dans les autres domaines touchant
les jeunes afin de les inciter à rechercher les synergies qui peuvent
améliorer la performance de l'ensemble du programme fourni
6.1.1.3 L'approche communautaire
L'expérience a montré que l'amélioration
de l'accessibilité des jeunes aux services offerts et les attitudes des
jeunes vis-à-vis de la MJ dépendent fortement des contacts entre
service et la communauté. Cette approche communautaire doit se faire en
fonction du milieu d'implantation de la MJ et de l'étendue
géographique de la zone desservie, de la disponibilité en
personnel et de l'aire d'attraction naturelle de la population. Les trois
scénarii suivants vont être suggérés :
a) Réalisable dans le milieu urbain (chef lieu de
région/province) dont l'analyse de réorganisation des services a
dégagé une sous- utilisation du personnel, le MJS
(délégation) peut procéder à une division de la
zone couverte en secteurs (délimitables sur une carte) et responsabilise
certains agents à y effectuer des sensibilisations et pour discuter avec
la population (stratégie avancée à dominance push).
b) Dans la zone rurale ou plus précisément dans
les districts catégorisés commune rurale, la MJ est un centre
communautaire de fait. La gestion du centre doit être communautaire et
l'on va introduire une notion de sous-traitance ou d'autres types de
contractualisation. En effet, les offres de services se fera par et avec les
partenaires contractant qu'il s'agisse de la communauté
(commune/association ou ONGs locales) ou d'autres intervenants. Ce sont ces
partenaires qui appuient la MJ en matériel/équipement, en
formation, et cela va rendre le centre d'être rapidement autonome.
c) Réalisable en milieu ou les communautés ont
des capacités de mobilisation moindre. Elle répond aux cas des MJ
où le nombre de personnel est limité, alors un programme de
participation des jeunes et de la population grandissante à la gestion
de la MJ pourra être développé.
Il s'agit en fait de former et mettre en place (dans les
quartiers ou groupes de village) des équipes relais animateur(trice)
chargés d'informer et sensibiliser les jeunes pour s'impliquer
d'avantage dans la gestion de MJ. Cette méthode après quelques
années de pratique, comme les ont attesté les actions de
certains mouvements de jeunes (l'action catholique spécialisée)
produira une nouvelle mentalité.
La raison « parce que cela a toujours
été comme ça » sera remplacée
progressivement par la loi du progrès. Cette façon de faire est
toujours profitable de telle manière qu'elle amène les jeunes
à découvrir par eux-mêmes la nécessité d'un
changement et les moyens de la réaliser.
Une mentalité nouvelle, faite d'ouverture au changement
et au progrès apparaît qui peut conduire à des
transformations profondes et qui seront durables parce qu'elles correspondent
à des conviction fermes chez-eux qui les mettent en oeuvre.
En tout état de cause, le processus actuel
entamé par le Ministère qui consiste à mettre en oeuvre
des structures de jeunesse à savoir le Conseil national de la jeunesse
(CNJ), le Conseil régional de la jeunesse(CRJ) et le conseil local (CLJ)
s'intègre parfaitement aux propositions
ci-énumérées. Ces structures ont un
rôle notamment de servir de centre d'échange d'information
d'expériences et d'idées, de rassembler et étudier les
données sur les problèmes et les besoins de la jeunesse, de
coopérer pour la mise en place de comités locaux de coordination
des organisations des jeunes, d'encourager la pleine participation des jeunes
aux activités de leur propre organisation et de la
société, d'établir et de maintenir des liens avec les
organisations internationales et de coopérer avec ces derniers.
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