6.1. Adaptation des cadres juridiques
suivant l'évolution du contexte
De tout ce qui précède, le plan
stratégique (s'il y en a un) qui avait guidé les
opérations de la MJ pendant des années devrait être
remplacé. Un nouveau plan stratégique, une vision et une mission
seront à formuler.
Comme notre vision sur la MJ (chaque MJ) est de le faire un
centre d'excellence dans l'encadrement de jeunes pour tout ce qui concerne les
préoccupations de ces derniers et d'assistance technique dans le domaine
de développement surtout en ce qui concerne les jeunes et que sa mission
est d'appuyer les jeunes et la communauté de son implantation et de
renforcer les capacités des organisations et de collectivités
décentralisées en vue de contribuer à une meilleure
qualité de vie des jeunes, il y a donc lieu de réviser le cadre
institutionnel régissant ces structures pour pouvoir répondre
à ces défis.
Etant donné la décentralisation, le partenariat
et l'implication aussi bien des jeunes eux-même et de la
communauté d'implantation, la révision des textes (décrets
ou autres) régissant la MJ est une nécessité. Le nouveau
texte doit prévoir ou tenir compte de l'implication des structures
décentralisées dans la bonne marche du centre,
l'opérationnalisation du CA et les normes et standards en matière
de MJ.
Car, avec la redynamisation de MJ existantes, il se peut qu'il
y ait d'initiatives pour la construction de MJ et/ou le MJS va étendre
les MJ existantes dans d'autres localités, ce texte en donne la
référence en matière d'organisation et de
fonctionnement.
Par ailleurs, la tendance actuelle au niveau de l'orientation
politique est que la décentralisation fait son bon chemin. Situer les MJ
dans ce contexte nous incite à voir le « processus de
décentralisation de MJ » tout en gardant le rôle de
l'Etat (ministère central) à l'occurrence, le gardien des normes
et le contrôle des interventions en matière de jeunesse que chacun
doit mettre en oeuvre.
6.1. Renforcement/
développement de partenariat public-privé (PPP)
5.6.1 Les raisons d'être d'un
PPP
Comme nous l'avons déjà souligné à
maintes reprises, le contexte socio-politique de Madagascar a beaucoup
changé au cours de ces derniers temps. Le principe de partenariat
public-privé est devenu non seulement le leitmotiv du Président
de la République mais jouera un rôle important dans la
réussite des actions entreprises dans le cadre de la réduction de
la pauvreté quelque soit le secteur touché.
Pour cela , dans notre cas, il sera nécessaire de
mettre en place des mécanismes permettant l'articulation des actions de
l'Etat et celles des régions ainsi que celles du secteur privé.
Il s'agit de mettre en place des véritables relations contractuelles
entre les acteurs car l'Etat ne parvient pas, seul, à tout faire quelque
soit ses bonnes intentions ne serait- ce qu'en terme de moyens et de
capacité.
Le nouveau texte sur les finances publiques qui se bascule
sur le budget programme au lieu et place de budget de moyen constitue un
élément pour repenser les habitudes en terme d'utilisation de
crédits car cette orientation constitue un instrument de gestion des
missions d'un ministère regroupées en objectifs et
résultats chiffrés, liées aux structures responsables.
Plus concrètement, dans le secteur qui nous concerne,
la Politique nationale de la jeunesse (PNJ) est une politique multisectoriele
et basée sur une politique de décentralisation avec la mise en
oeuvre des activités opérationnelles au niveau
périphérique avec une forte implication des associations des
jeunes et les acteurs socio-économiques sans oublier les
collectivités territoriales décentralisées (CTD), à
savoir les communes et les régions et dans une large mesure les
provinces autonomes.
Nombreux sont les responsables de MJ qui pensent que le
partenariat es nécessaire, voire un impératif stratégique
pour le développement et la redynamisation de la MJ. Par ailleurs le
changement économique et politiques ont entamé non seulement,
l'air de la décentralisation mais aussi ont créé un
environnement qui soutient la croissance du secteur non gouvernemental,
d'où un nombre accru de partenariat public.
En effet on constate ces derniers temps une nette croissance
des initiatives en faveur des jeunes fournis par le secteur privé pour
ne citer que les initiatives pour le sport. Cela signifie que le gouvernement
n'est plus le seul moteur du développement et le principal prestataire
et financier des activités en matière de jeunesse dont le sport.
Donc autant le faire pour les activités des MJ car le partenariat entre
les secteurs publics privés permettent de garantir un plus large
accès à des services de qualité pour les jeunes.
Le partenariat peut répondre à une demande non
satisfaite pour les services. Il peut aussi accroître la satisfaction des
bénéficiaires du point de vue qualité, quantité et
opportunités des services, de maîtriser les coûts et de
diminuer les inefficacités du secteur public.
Il est démontré aussi que des ONGs ont pu
compléter les services du gouvernement en garantissant l'accès
aux services dans certaines régions ou même pour de groupes de
population que le gouvernement est incapable, faute de ressources, de couvrir
de manière adéquate.
Enfin, le partenariat n'est pas seulement un mécanisme
pour renforcer la coopération et la collaboration entre le secteur
public et les ONGs et les entreprises privés. C'est aussi une
manière de faire participer la communauté aux questions de
l'offre et de gestion de services pour les jeunes la concernant.
Le recours à la contractualisation, fait
complètement nouveau pour le MJS, est donc devenu un impératif si
l'on veut vraiment réussir.
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