CHAPITRE V :
INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce chapitre est consacré à
l'interprétation c'est-à-dire à l'explication et à
la compréhension des résultats issus de nos différentes
enquêtes qui se déclinent sur l'analyse de contenu, de
l'observation des faits, des entretiens et des questionnaires
standardisés dont nous nous sommes servis durant notre travail. Cette
partie de notre étude nous amène également à
formuler quelques recommandations dans le sens d'apporter notre modeste
contribution à la science.
V.1. DE LA SUPRESSION DES FRAIS
EXIGIBLES A LA QUALITE DES APPRENTISSAGES
Pour cerner la notion de qualité de l'éducation,
il convient d'appréhender celle-ci à partir des
éléments que nous avions sélectionnés à cet
effet. Ainsi, nous avions arrêté un certain nombre d'indicateurs
qui militent en faveur de la qualité de l'enseignement. Il s'agit
de :
- L'accès de tous les élèves à
l'école sans distinction de sexe. L'accent est mis ici sur
l'accès des filles ;
- L'équipement des élèves en manuels
scolaires ;
- La formation des enseignants et leur équipement en
matériels didactiques ;
- Le taux de réussite.
V. 1. 1. L'accès de tous a
l'école
L'un des objectifs poursuivis par la politique de la
gratuité est d'élargir l'accès de tous à
l'éducation en corrigeant les disparités entre les filles et les
garçons. D'après nos investigations, cet objectif souffre encore
de quelques problèmes pour qu'il soit réalisé. Car faut-il
le rappeler, il est prévu un taux d'accès de 100 % en 2010 au
Cameroun à l'école primaire. A quelques jours de cette
échéance, on peut dire que tous les enfants ne
bénéficient pas d'un accès gratuit et équitable
à l'école primaire.
Dans le cadre réglementaire, l'accès est libre
et gratuit à tous les élèves en âge scolaire. Dans
les faits, cela n'est pas toujours vérifié. D'après nos
observations lors de la rentrée scolaire 2009/2010, nous avons
constaté pour le déplorer que malgré les instructions de
la hiérarchie, les Directeurs d'école continuent d'exiger les
sommes d'argent aux parents qui sollicitent une première inscription de
leur progéniture dans une école publique. Cette pratique se fait
sous des formes plus ou moins voilées dans les grandes métropoles
où la demande en éducation est très forte.
En outre, les disparités existent encore entre les
régions en ce qui concerne l'accès des filles à
l'école. Les pesanteurs liées à la culture et aux moyens
économiques obligent certains parents à privilégier la
scolarisation des garçons au détriment des filles. Cette
situation est observée par l'indice de parité basé sur le
sexe (IPS). Il est très faible dans les régions du Nord Cameroun
par rapport aux autres régions du pays soit 0,77 en deçà
de la moyenne national qui se situe à 0,90.
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