II.2.1.2. Les lois de Jules Ferry
En France à la fin du 19ème
siècle, les grandes lois sur l'enseignement primaire
sont adoptées par les chambres sur proposition et avec le soutien de
Jules Ferry, Ministre de l'Education Nationale (1881). La loi sur l'obligation
scolaire et la laïcité de l'enseignement primaire a
été adoptée le 28 mars 1882. L'article premier stipule que
« il ne sera plus perçu de rétribution scolaire dans
les écoles primaires laïques, ni dans les écoles d'asile
publiques, le prix de pension dans les écoles normales est
supprimé. »
En fait, avant les lois de Ferry, le système
éducatif était fortement influencé par les positions de
l'église. Ainsi, les programmes scolaires avaient une forte dose de la
doctrine religieuse avec les implications qu'une telle situation pouvait
entraîner. L'Etat devant être laïc et impartial, cette
laïcité devant ressortir dans le système éducatif et
pour que tout le monde puisse bénéficier d'une éducation,
il fallait rendre celle-ci gratuite et obligatoire. Les lois de Jules Ferry
sont considérées comme un moment historique très capital
dans les politiques de Etats en matière de gratuité.
De ce qui précède, la question qui se pose est
de savoir si après plus d'un siècle des lois de Jules Ferry,
l'école a épousé tous les contours de la gratuité
partout dans le monde ? Baehrel et Henderson (1990 :16) dans
changer l'école, un pari possible, pensent que
« le système éducatif institué par Jules
Ferry relevait des intentions les plus pures. L'école ouverte à
tous au nom de l'égalité. » Si Jules Ferry a le
mérite d'avoir constitutionnellement fait de l'école gratuite,
obligatoire et laïque une nécessité, il n'a cependant pas
abordé les aspects qualificatifs de l'éducation à donner
aux enfants.
Que disent les études contemporaines sur la
qualité de l'éducation ?
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