Problématique de la gratuité de l'école: cas de la circonscription scolaire d'Akpro-Missérété au Bénin( Télécharger le fichier original )par Arnaud DANGBENON Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Maà®trise option développement communautaire 2010 |
1.1.3 - Organisation du secteur de l'éducation.Il faut remarquer qu'au bénin, le secteur formel jouit d'une structure connue. Il est bien sur admis que l'éducation dite marginale4(*) n'a pas une structure proprement dite. Elle est arbitrée par les normes sociétales ; cependant le secteur de l'éducation non formelle, géré par la direction de l'alphabétisation et celle de l'artisanat compte de nombreuses unités de formations non recensées. Ces unités exercent surtout dans le secteur économique informel et regroupent surtout les ateliers de travail où se déroule l'apprentissage de métiers destinés à des personnes de tout âge non pris en compte ou qui sont sorties du système formel pour diverses raisons. Les inconvénients majeurs de cette situation sont la mise en apprentissage précoce des enfants sans une éducation de base et la non maitrise des effectifs non pris en compte par l'école. Les autorités ont tenté de mettre un frein à ce phénomène en interdisant la mise en apprentissage des enfants avant l'obtention du CEP ou avant l'âge de quatorze ans mais le constat est là. Beaucoup d'enfant continuent à être mis dans des ateliers sans savoir lire ni écrire. S'agissant de l'éducation formelle, elle est au Bénin structurée en cinq grands paliers à savoir : l'enseignement maternel, primaire, secondaire général, les enseignements technique et de formation professionnelle puis l'enseignement supérieur. Ø L'enseignement maternel L'objectif fondamental de cet ordre d'enseignement est d'éveiller et de stimuler les fonctions psychomotrices et mentales de l'enfant. Il est ouvert aux enfants de deux ans et demi à trois ans et dure deux ans. Il est le palier le moins développé de l'enseignement au Bénin car tous les parents n'envoient pas leurs enfants de cet âge à l'école. Ø L'enseignement primaire L'objectif fondamental de cet ordre d'enseignement est l'acquisition parles apprenants des connaissances et compétences de base pour les apprentissages futurs. Il permet à l'enfant d'acquérir une instruction fondamentale, savoir lire, écrire, calculer, comprendre et s'exprimer en français. Il lui imprime des comportements et attitudes qui traduisent un éveil développé des facultés intellectuelles, morales et sociales et physiques. Il prépare l'enfant à s'intégrer utilement dans sa société et lui est nécessaire pour la poursuite de ses études. Il lui donne des connaissances génériques qui constitueront la base sur laquelle il bâtira d'autres connaissances. Cet ordre d'enseignement est organisé en six années d'étude : cours d'initiation (CI), cours préparatoire (CP), cours élémentaire 1 et 2 (CE1 et CE2), et cours moyen 1 et 2 (CM1 et CM2). L'âge légal d'entrée au cours primaire est de cinq (5) ans. La fin des études de l'enseignement primaire est sanctionnée par l'examen du Certificat d'Etudes Primaires(CEP). Ø L'enseignement secondaire Général Il vient à la suite de l'enseignement primaire. Son accès est subordonné à l'obtention du CEP. Il se dispense dans les collèges et lycées et s'étale sur sept années d'études organisées en deux cycles : le premier cycle qui dure les quatre premières années (classes de 6e, 5e, 4e et 3e), sanctionné par le par le Brevet d'études du premier cycle (BEPC) et le second cycle qui s'étend sur les trois dernières années (classes de 2nde, 1ère et Terminale)et sanctionné par le Baccalauréat, diplôme permettant d'accéder à l'enseignement supérieur. L'enseignement secondaire permet d'approfondir les connaissances basiques reçues au cycle primaire et permet de développer l'esprit de recherche ainsi que l'esprit critique du collégien. Il lui permet une grande ouverture sur le sens de ce qui l'entoure et lui permet d'acquérir de bons comportements en toute conscience et une meilleure participation à la vie publique. Le second cycle permet une pré spécialisation vers les grands secteurs d'activités. Ø Les Enseignements Technique et Formation Professionnelle Six domaines de formation y sont offerts : ï les Sciences et Techniques Administratives ï les Sciences et Techniques Industrielles (STI) ; ï les Sciences et Techniques Agricoles (STA) ; ï les Sciences de la Santé (SS) ; ï l'Economie Familiale et Sociale (EFS) ; et L'option Sciences et Techniques Industrielles exige six ans d'études également répartis entre le premier cycle (3 ans) et le second cycle (3 ans). La fin des études est sanctionnée, au premier cycle, par le Certificat d'Aptitude Professionnelle (CAP) et, au second cycle, par le Diplôme de Technicien Industriel (DTI). Après également six ans d'étude, l'option Sciences et Techniques Administratives et de Gestion délivre respectivement le CAP et le Baccalauréat. Quant aux Sciences et Techniques Agricoles, elles imposent quatre ans (4 ans) d'étude par cycle et permettent d'obtenir respectivement le Brevet d'Etudes Agricoles Tropicales (BEAT) et le Diplôme d'Etudes Agricoles Tropicales (DEAT). Enfin, les Sciences de la Santé exigent six années d'études dont trois au premier cycle et trois au second cycle, au terme desquelles sont délivrés respectivement, le Diplôme d'Infirmier Breveté (1er cycle) et les diplômes d'Infirmier d'État, de Sage-femme, d'Assistant social ou de Technicien de laboratoire (2nd cycle). Il dure six ans après la classe de 6ème soit au total 7 ans. Ø l'Enseignement Supérieur Il forme des cadres supérieurs compétents et compétitifs, capable d'assurer le développement de la Nation. Il est organisé en facultés, écoles et instituts supérieurs, Son accès est subordonné à l'obtention du baccalauréat ou toute autre certification admise en équivalence. Il délivre différents diplômes nationaux de l'enseignement supérieur, dans des cursus de deux à huit ans selon les domaines et niveaux d'études. Il prépare aussi à la recherche qui est un moteur essentiel de développement car il est le vecteur principal de l'innovation. Il faut noter que le secteur privé est présent dans tout le système, c'est à dire à tous les niveaux d'enseignements et contribue à hauteur de 14,2 % à l'éducation nationale5(*).Le Ministère des Enseignements maternels et primaires, en charge de notre objet d'étude est composé :
Les Directions Départementales des Enseignements Primaire (DDEMP) et Maternel et les Circonscriptions Scolaires (CS) appartiennent à la dernière catégorie. Elles sont deux types de structures qui coexistent dans le système éducatif béninois et permettent à l'État d'accompagner et d'exercer les rôles qui sont les siens dans les initiatives de mise en oeuvre des politiques et orientations tracées par l'État dans le domaine éducatif. La DDEMP est la première structure de relais au niveau départemental de la politique de l'État en matière d'éducation. C'est une institution étatique dirigée par un Directeur nommé en Conseil des Ministres dans le rang des enseignants appartenant aux différents ordres du système éducatif. La CS est le deuxième niveau hiérarchique de déconcentration du système de gestion de l'éducation au Bénin. C'est la structure étatique la plus proche des écoles parce que son champ géographique d'action coïncide avec le territoire de la commune. Dirigée par un inspecteur que l'on nomme Chef de Circonscription Scolaire (CCS) et secondé par un ou plusieurs adjoints, qui sont des Conseillers Pédagogiques (CP). Tous participent aux activités de la CS parallèlement à leurs propres activités d'animation pédagogique.
* 4 concept eclairé à la page 28 * 5 RESEN, 2008. |
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