4.2.2 Problèmes liés à la mise en
oeuvre de la mesure
4.2.2.1a qualité de l'enseignement
Améliorer sous tous ses aspects la qualité de
l'éducation et garantir son excellence de façon à obtenir
pour tous des résultats d'apprentissage reconnus et quantifiables
notamment en ce qui concerne la lecture, l'écriture, le calcul et les
compétences indispensables dans la vie courante, tel est l'objectif 6 de
l'EPT.
D'après le document de stratégie pour
l'atteinte du deuxième objectif au Bénin, la norme en effectif
est de 50 élèves par salle ; D'après la Banque
Mondiale la norme serait de 40 élèves par classe. Mais dans la
plupart des cas, (confère tableau 12) les effectifs se situent entre 50
et 70 soit 37,33% entre 50 et 60 puis 26,66% entre 60et 70
élèves. Nous pouvons voir à la photo n°1 une classe
de soixante seize (76) élèves ou les élèves sont
assis à trois par table et voient difficilement au tableau .Ces
effectifs ne favorisent pas la qualité de l'enseignement. Les
enseignants le confirment à 94,66% (TABLEAU N) 13°. Ils
évoquent l'indiscipline des élèves, l'impossibilité
de suivre chaque élève de façon personnelle et surtout sur
le plan psychologique. Le nombre d'élève par classe est donc
inadéquat pour une bonne qualité des enseignements. D'u autre
côté ces effectifs ne permettent pas une bonne exécution
des PEV (tableau n° 14) car il est difficile pour l'enseignant d'organiser
de façon efficace les activités de classe avec ces effectifs.
Enfin, les enseignants qualifiés sont en nombre insuffisants. La
quasi-totalité des directeurs d'école le confirme au tableau n
°17. Les jeunes enseignants, d'après le CCS, ne le sont pas par
vocation mais pour trouver un débouché, ce qui ne favorise pas
le dévouement au travail et l'accomplissement d'un travail bien fait. En
dehors de la remarque que fait Madame le CCS il faut aussi remarquer que ces
jeunes enseignants n'ont pas pour la plupart une formation requise. Certains
parents rencontrés se sont attardés sur ce problème et ont
affirmé avoir inscrit, malgré leurs charges leurs enfants dans
des écoles privées pour cette raison (tableau n°30). Ils
vont jusqu'à imputer leur insatisfaction vis-à-vis de cette
mesure à la baisse de la qualité des enseignements. Somme toute
la qualité de l'enseignement se retrouve mise à mal à
cause des effets engendrés par l'augmentation des effectifs et le manque
de qualification des enseignants. Mais ce problème ne devrait pas se
poser s'il y avait un nombre suffisant de salles de classes et d'enseignants
qualifiés pour couvrir la demande en éducation.
4.2.2.2 disponibilité des salles de classe
Comme nous l'avons précédemment vu, la mesure
prise a eu pour effet l'augmentation significative des effectifs. Comme le
montrent les résultats consignés au tableau n°18, il n'y a
pas eu un changement significatif au niveau du nombre de salles dans le
même temps ou les effectifs connaissaient une ascension remarquable .il
se pose donc un problème ; le nombre de salles de classes est peu
suffisant pour les effectifs enregistrés. (confère tableau
n°19). Concernant l'état des salles déjà construites,
52% des directeurs de groupes scolaires affirment avoir des salles de classes
en mauvais état. Il se pose donc avec acuité un problème
de locaux destinés à recevoir les élèves qui
s'inscrivent. ADJIWAMON dans son analyse de la scolarisation au Togo est
arrivé à la conclusion selon laquelle dans les milieux qui n'ont
qu'une ou deux écoles, la fréquentation scolaire baisse lorsque
la qualité des locaux, des infrastructures se détériore.
42,66% des directeurs se plaignent de la précarité des salles
dans lesquelles ils enseignent. Il se pose donc un problème de
disponibilité de salles de classes à même de recevoir les
élèves
Pour résoudre ce genre de problèmes, l'Etat
béninois avait décidé de la construction par le
génie militaire de salles de classes en matériaux non
définitifs mais à même d'offrir aux écoliers et
à leurs enseignants des conditions acceptables de travail. Mais le
constat est là. Cette solution n'a pas semblé combler les
attentes
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