Etude de l'efficience des marchés financiers. Applications au Tunindex 20( Télécharger le fichier original )par Firas Baccar Institut des hautes études commerciales de Carthage - Master finance d'entreprises et des marchés 2012 |
1.2. L'émergence de l'hypothèse d'efficience des marchésLa définition de l'efficience n'est pas unique. Elle a évolué au cours du temps, suite aux travaux empiriques réalisées depuis le premier énoncé de la théorie d'efficience des marchés financiers. En effet, certains de ces travaux ont mis en évidence une série de contradictions entre une première définition, théorique et relativement rigide, posée par Fama (1965) et le comportement des marchés financiers. Une série de réflexions amenée par ces contradictions a conduit un3. certain nombre d'auteurs, tel Jensen (1978), à revenir sur la théorie primaire et à l'assembler. Louis Bachelier (1900), qui fut le premier à oser effectuer une comparaison entre l'évolution des cours en bourse et le marché au hasard annonçant que dans un marché efficient, une prévision ne peut engendrer qu'un profit nul. La définition de Fama s'apparente à celle-ci « Un marché financier est dit efficient si et seulement si l'ensemble des informations disponibles concernant chaque actif financier coté sur ce marché est immédiatement intégré dans le prix de cet actif. Sur un marché efficient, dès qu'une information concernant un actif existe, le prix de cet actif est instantanément modifié ». En (1978), la définition de l'efficience proposée par Jensen (1978) est plus précise : « Dans un marché efficient, toute prévision dégage un profit nul ». Donc selon Jensen, sur un marché efficient, si les différents frais associés à l'activité de prévision tels que collecte d'informations, construction de modèles, maintien d'une présence sur le marché ; sont prises en compte sur ce marché, le profit sera nul. Cette définition reconnaît le rôle social attaché à l'activité de prévision. De ce fait, l'information ne s'obtient pas sans coût, les prix ne reflètent donc l'information que jusqu'au point où le coût, d'une nouvelle information n'excède pas le bénéfice attendu.
Donc, même si un investisseur bénéficie d'une information privilégiée, il est incapable d'influencer le marché, et de s'enrichir anormalement en se basant sur sa stratégie d'information disponible. Cette stratégie sera à tout moment reflétée dans le prix et l'investisseur n'aura pas assez de temps pour en profiter. Ceci n'empêche qu'il existe des investisseurs et analystes rationnels qui cherchent toujours des titres, dont la valeur marchande s'écarte de la valeur intrinsèque et dès qu'ils en trouvent, le prix est rapidement ajusté à l'information grâce à des transactions effectuées sur le titre. * 2 Philippe Gillet (1999), « l'efficience des marchés financiers », Economica, Paris, (1999), P35 |
|