CHAPITRE III : REFLEXIONS - CRITIQUES ET
SUGGESTIONS :
3-1. Réflexions critiques :
Le manque de confiance affaiblit le civisme et donc la
politique, mais il débilite aussi les relations entre partenaires, entre
génération, il compromet la transmission des valeurs
patrimoniales qu'encourage l'hiatus entre l'écrit des uns et le
« vidéo » des autres. Il affecte les relations
commerciales par l'anémie du contrat sur parole et la croyance à
sa place d'un juridisme proliférant.
3-1-1. Analyse de causes de contre - performance des
O.P. :
Nous pensons que les organisations féminines ont
été créées, manipulées, de façon
irrationnelle et non conséquente. Des considérations subjectives
et personnelles jouent énormément, faussant les prévisions
et déclenchant une incompréhension totale. Les pistes
dégagées par nos décideurs pour les organisations non
gouvernementales féminines sont purement et simplement boudées
par les populations. Nous risquons d'assister à une
perpétuelle remise en cause des différentes orientations visant
toujours un rattrapage après les protestations des Associations.
Même là on tente de jeter la poudre aux yeux des populations et
peut être de nos décideurs.
En plus des pistes dégagées, la meilleure
attitude pour leurs orientations serait de partir des rapports objectifs entre
genres selon la capacité des uns et des autres sur des bases
scientifiques, rationnelles et pédagogiques.
Ainsi on constate que des flots d'organisations
féminines continuent à se déverser sur nos régions
qui, déjà connaissent une saturation de leurs communes pendant
que la portion congrue est allouée aux femmes rurales à cause
desquelles les fonds sont disponibles et sans la participation active
desquelles, tout le reste est commérage.
Pour des intérêts inavoués et sordides,
les hommes et certaines traditions sont critiquées à tort ;
oublis délibérés, erronés, ostracisme,
superposition de droits, c'est là l'orientation diabolique ;
Sachant bien que la majorité des femmes ne s'éloigne jamais de
leur mari qu'elles considèrent comme des partenaires éternels
irremplaçables. Annonçant ainsi l'attachement à leur
culture qui, elle aussi a son identité.
Les conséquences sont énormes pour nos
sociétés :
- Le taux de divorce élevé ;
- Valeurs culturelles foulées au pied,
- La minorité acquise ne pouvant pas constituer une
classe ;
- Passage à vide pour le développement.
- Division à couteau tiré des genres ;
- Soumission dangereuse pour nos structures sociales
- Le recul sur la pointe des pieds de la
«solidarité » ;
- La tendance au non-mariage ;
- L'adultère ;
- Une société abâtardie au bord de
l'implosion.
Ce système de cloisonnement et de sélection
perfide dans l'approche genre favorise tous les dérapages coupables
auxquels nous assistons aujourd'hui. Finalement, l'implication effective de
tous les genres dans les orientations souhaitées s'avère
très nécessaire.
De même il est à signaler des conflits de
compétence en matière de droit entre droit positif, celui
coutumier et islamique.
Il faut avoir un comité de valeurs pour
réinstaurer l'humanisme. Nous assistons à un déficit de
l'expression démocratique quand l'occident dans un continent (à
80%) pauvre se présente en modèle. Le malentendu entre nos
civilisations et celles occidentales est l'expression de
référence = il faut réfléchir sur les
communautés et concevoir la réalité, les principes et non
l'inverse. Nos valeurs sont des règles générales que nous
devons redynamiser. Dans une communauté l'expression de
l'individualisme, du «moi », du «je » chasse la
solidarité. Pour réussir, nous devons avoir une
personnalité doublée d'une conscience vive, d'une raison
agissante (sens de la responsabilité) ; et d'une
responsabilité. Quand un africain démissionne pour cause de
moyen, il trahit sa source, nous devons toujours avoir les moyens de ce que
nous devons faire.
Chaque développeur a son «Afrique » (son
image de l'Afrique) nous constatons que l'Afrique devient un centre
d'intérêt pour tout le monde, mais ce qui dérange, c'est
qu'aucun n'a un intérêt épistémologique pour
l'Afrique c'est à dire chercher à comprendre les fondements et
les fonctionnements de ce continent. Ce n'est pas nouveau car Victor Hugo
dans son premier discours devant l'assemblée ne disait-il pas que
l'Afrique est une mort immense ?
Ce qu'il faut constater, c'est que les Africains ont un
rapport avec le travail c'est à dire qu'en Afrique l'idée de
rentabilité est absente. Sans avoir la prétention de
maîtriser le catholicisme, le Pape, un jour disait que « le
développement c'est l'homme et tout l'homme » il ne pourrait
se résumer à la satisfaction immédiate des biens
matériels. Sans souhaiter une remise en cause
généralisée, il faut changer les mentalités refaire
tout le logiciel africain. La démocratie ne confère pas la vertu
aux hommes.
Il y a de la tradition dans toutes les choses du monde. Il
faut mettre les choses dans leur contexte et ne pas les prendre pour de
l'argent comptant.
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