2-2-7. A chaque OP ses réalités et ses
appuis :
Les OP sont complémentaires dans leurs approches et
fonctions. Elles doivent agir successivement et parfois simultanément.
Toutes les OP sont nécessaires à différents niveaux. Il ne
saurait y avoir d'OP type à appuyer, ni de fonction type encore moins
d'approche unique. Les institutions sont heureusement diversifiées pour
faire face aux nombreux défis et enjeux. Il n'y a pas de trajectoire
type à suivre non plus. Les OP ne suivent pas une succession
d'étapes préétablies ; L'appui doit être par
conséquent modulable ; caractéristique qui ne correspond pas
forcement aux souhaits de certains bailleurs soucieux d'avoir des programmes
clairs, faciles à gérer et à transposer d'un milieu
sociologique à un autre ; on remarque que la diversité des
dispositifs d'appui est indispensable, si l'on veut travailler en prise sur la
réalité.
2-2-8. Vérification des hypothèses de la
recherche :
Dans l'ensemble, 28 OP constituent l'AOPPRK et sont reparties
dans les cercles de la région.
Notre première hypothèse selon
laquelle « La faible participation des organisations communautaires
et leurs fédérations aux instances de gouvernance des
institutions d'appui au monde rural (recherche, conseil agricole et rural)
explique les difficultés d'assumer leur fonction de
représentation et de défense des intérêts de la
profession agricole au service des producteurs disposant de ressources propres
» se trouve confirmée selon les données du tableau N°5
où 100% des membres enquêtes affirment que le niveau de formation
des O P n'est pas suffisant pour assurer la relève de l'Etat et pour le
tableau N° 7 42% des enquêtés pensent que la gouvernance
interne n'est pas partagée contre 58%
La deuxième
hypothèse : « la faible participation des
organisations communautaires et de leurs fédérations à
l'élaboration et au suivi des politiques agricoles en matière de
législation, de foncier, et de commercialisation justifie les
difficultés d'organiser les organisations communautaires en
filière au niveau local, régional, national afin de rendre des
services appréciables et de générer des revenus pour leurs
membres » est confirmée selon les tableaux N°8 ;
N°11 ; N°14 ; N°15 respectivement : 100% des
personnes estiment que les OP ne sont pas organisées par
filières ; 100% affirment qu'il n'y a pas de législation
appropriée du foncier en prévision des conflits ; 58%
pensent que le PASAOP ne répond pas aujourd'hui aux
préoccupations des OP contre 42% ; 100% des acteurs
interrogés soutiennent qu'une nouvelle politique agricole est
nécessaire aujourd'hui au Mali.
Nous estimons qu'à partir de ces quelques
données nos hypothèses s'en trouvent vérifiées.
Néanmoins nous espérons qu'elles seront mieux approfondies par
d'autres études pour le bonheur de cette couche importante de la
population malienne à la recherche de son bien-être.
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