Problématique de la structuration des organisations communautaires: cas de l'Association des Organisations Professionnelles Paysannes ( AOPP )( Télécharger le fichier original )par Mamadou Alpha COULIBALY Université de Bamako ( Mali ) - Maà®trise en sociologie 2003 |
2-2-5. Le type d'appui aux OP :Toutes les OP maliennes ne sont pas regroupées au sein de l'AOPPRK pour défendre leurs intérêts dans la diversité. Ce choix dénote du caractère familial et non spécialisé de l'exploitation agricole malienne qui doit faire face à des risques économiques et climatiques certains. 1(*)8 L'AOPPRK a choisi le caractère généraliste de l'organisation. Il a l'avantage de donner une certaine légitimité pour traiter des questions de politique agricole : comme la gestion du foncier, l'accès au crédit et à l'information, la sécurité alimentaire la construction d'une vision du monde rural. En plus, la vision3(*) « Généraliste » peut prendre facilement en compte des dimensions socioculturelles de l'agriculture et à une capacité plus large de mobilisation en faisant fonctionner la solidarité entre producteurs pour défendre la cause d'une filière. Par exemple la défense de la filière coton lors de la crise cotonnière (1999-2000). Enfin l'OP généraliste a une capacité à intervenir dans le règlement des conflits entre organisations de producteurs. Exemple entre riziculteurs et éleveurs de la zone office du Niger. Une telle forme d'organisation n'occulte pas les problématiques des filières. Par exemple l'AOPPN a en son sein six commissions de travail par filière (coton céréales, fruits et légumes, élevage, pêche). 2-2-6. Appuis aux niveaux de Structuration :Au Mali, les OP doivent être appuyées à tous les niveaux de façon simultanée, en respectant des principes tels :
En somme, il y a un besoin simultané d'un appui institutionnel (renforcement du Leadership, des capacités organisationnelles et structuration des Op.) et d'appuis productifs. En effets, les investissements productifs (aménagement de bas-fonds, recherche, mécanisation, conseils technique économiques), sont nécessaires pour améliorer la productivité et donc le revenu des paysans. Mais la gestion efficace de ces améliorations techniques et de ces aménagements repose sur des producteurs organisés, qui se sont fixés des règles internes et des objectifs, propres. Après avoir surtout favorisé les investissements productifs. Aujourd'hui au Mali, les bailleurs de fonds privilégient les appuis institutionnels. L'équilibre nécessaire aux OP n'est pas encore trouvé. * 18 Document : Revue grain de sel n°28 : L'Appui aux Organisations Paysannes en question |
|