1.1.3. Approche d'analyse de la
gouvernance
La gouvernance étant une question cruciale au sein des
IMF dans la mesure où ses implications influent sur le fonctionnement de
l'institution en générale, il est difficile de pouvoir l'aborder
selon une approche type `'best pratices'' de la bonne gouvernance, la
diversité d'institutions (ONG, Banques, COOPEC, IFNB) qui offrent rend
difficile la possibilité d'aborder la question de la gouvernance selon
une approche conceptuel unique (Ganesh, n.d).
Deux grandes approches se dégagent dans les
écrits de la gouvernance en microfinance; une approche basée
sur la théorie néo - institutionnelle, et une autre approche
centrée sur l'ensemble des intervenants dans la vie de l'institution
qualifier de parties prenantes.
1.1.3.1 L'approche
basée sur la théorie néo-institutionnelle
Cette approche se base sur la relation d'agence, qui est un
contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engagent une autre
personne (l'agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque,
qui implique une délégation d'un certain pouvoir de
décision à l'agent. Selon cette approche la gouvernance d'une IMF
est avant une préoccupation du conseil d'administration (principal) qui
veille sur la direction (agent) de l'IMF afin qu'elle remplisse sa mission.
Plusieurs études ont été menées
sur les caractéristiques d'un bon conseil d'administration pour assurer
le bon fonctionnement des organisations de microfinance. Conger et al (1999)
cité par Mori et Randøy (2011), montrent que le conseil
d'administration des organisations de microfinance doit être
composé des membres avec différentes aptitudes,
spécialement ceux ayant une expertise dans les domaines sociaux et
financiers.
Ces aptitudes rêvent d'une importance pour un secteur de
la microfinance où les animateurs doivent garder en vue la double
mission de la microfinance, sociale c'est-à-dire faire fournir des
services financiers aux pauvres et aux exclues, et financière qui est de
fournir de services financiers tout en étant viable c'est-à-dire
en garantissant leur propre survie en couvrant leurs charges
opérationnelles et dégager de excédent pour afin
d'être pérenne.
Évoquant dans le même ordre d'idée Hillman
et al (2001) cité par Mori N., (2010) soulignent que l'expertise
qu'apporte la diversification de membre au niveau du conseil d'administration
garantie, les perspectives pour l'institution de prendre des bonnes
décisions au niveau stratégique, lesquels dépendent de la
réussite ou l'échec de l'institution.
Cependant, face aux récents problèmes, dont ont
connus plusieurs organisations de microfinance (crises, faillites, etc.)
certains auteurs se sont fixés pour objectif d'adopter une approche
dépassant l'approche incluant que les deux organes le conseil
d'administration et la direction, cette approche est dite celle centrée
sur les parties prenantes.
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