SECTION 1 : SUGGESTIONS PORTANT SUR LA GESTION
INTERNE DES
ENGAGEMENTS AU CREDIT
MUTUEL...............................76
I - Le système
d'information.................................................76
II - Le manuel de
procédure..................................................77
III - L'Agence Spéciale de
Recouvrement...................................78
SECTION 2 : SUGGESTIONS EXTERNES A LA GESTION DES
ENGAGEMENTS AU CREDIT MUTUEL...............................79
CONCLUSION
GENERALE...........................................................................80
Annexe......................................................................................................81
Bibliographie..............................................................................................82
ii
DEDICACE
A ma filleule, Sacha Andy...
iii
REMERCIEMENTS
o Dr ONOMO Cyrille, encadreur
académique - Docteur en Gestion et Finances et Enseignant à
l'ESSEC de Douala, pour son encadrement à la rédaction de ce
rapport ;
o Monsieur Joseph NJEUNOU, Président
Directeur Général du CREDIT MUTUEL.SA d'avoir permis la
rédaction de ce rapport en me donnant accès à
l'information ;
o Monsieur Christian FOKEING, Directeur
Général Adjoint et encadreur professionnel pour sa
précieuse assistance dans l'élaboration de ce rapport ;
o A la famille NDJEMEN pour leur soutien
perpétuel et infaillible ;
o A Durand pour sa motivation
active ;
o A Nadège, Sonia et Yvie : si
l'amitié à un sens pour moi, c'est grâce à
vous... ;
o Tous ceux que j'aurais oublié par mégarde,
mais qui de près ou de loin ont contribué à la
réalisation de ce mémoire.
iv
GLOSSAIRE
ANEMCAM : Association Nationale des Etablissements
de Microfinance du Cameroun.
BM : Banque Mondiale
CFA : Communauté Financière
Africaine
CNC : Conseil National de Crédit
COBAC : Commission Bancaire de l'Afrique
Centrale
DCT : Dettes à Court Terme
EMF : Etablissement de Micro Finance
FMI : Fonds Monétaire International
HT : Hors taxes
MINEFI : Ministère des Finances
NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et
de la Communication
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PMI : Petites et Moyennes Industries
v
v
INTRODUCTION GENERALE
Le Cameroun est un pays de l'Afrique Centrale, situé au
fond du golfe de Guinée. Son environnement financier est
constitué d'un secteur formel (banques classiques), et d'un secteur
informel (tontines) ; entre les deux se situe la microfinance.
En 1980, le Cameroun a connu une grave crise
financière, ce qui a poussé les banques à limiter leurs
engagements. Cette limitation est en fait un revers de tendance par rapport au
passé, où elles avaient a contrario trop prêté. Pour
éviter un effondrement de tout le système bancaire, un plan de
restructuration a été mis en place en 1989. Grâce à
ces réformes et au changement de politique monétaire, les banques
sont devenues plus liquides, mais souffrent du durcissement des conditions
d'octroi de crédit.
Face à la rigidité du système bancaire,
la finance informelle explosed'une remontée exponentielle. Cependant
elle présente des limites puisque les fonds mobilisés ne
permettent pas le financement d'activités économiques
importantes. À côté de la finance informelle, la micro
financese trouve une place capitale, tout en jouant un rôle
économique et socialprépondérant. Elle présente un
certain nombre d'avantages : bonne connaissance du milieu,
proximité des clients, capacité d'innovation, etc.
Nonobstant tous ces traits, caractéristiques et
spécificités, l'objectif fondamental de la micro-finance
demeure de : «semer» l'espoir grâce aux micro-crédits
même si «prêter n'est pas sans
inconvénient», redonner confiance et dignité aux
pauvres, en les aidant à combattre la pauvreté,
l'oisiveté, l'usure, la spéculation, la mendicité et la
thésaurisation.
L'activité de microfinance dans la
sous-région est encadrée et surveillée par une
entité dénommée COBAC (Commission Bancaire de l'Afrique
Centrale).
Considérant que l'évolution et la croissance des
structures de micro finance dans la sous-région de l'Afrique Centrale,
rendues possibles grâce à l'existence des besoins
spécifiques en matière bancaire et financière
non-satisfaits, militent en faveur de la mise en place d'un cadre
régissant les activités des structures de micro finance pour
sécuriser l'épargne et favoriser le financement des initiatives
économiques de base, la COBAC a promulgué un certain nombre de
règlements à observer par les EMF.
Le règlement n° 01/02/CEMAC/UMAC/COBAC
relatif aux Conditions d'Exercice et de Contrôle de l'Activité de
Micro finance dans la Communauté Économique et
Monétaire de l'Afrique Centrale expose dans ses grandes lignes, les
dispositions générales et particulières applicables par
les EMF, notamment dans l'exercice de leur « auto
contrôle » : il s'agit du contrôle
interne ou audit interne.
Le contrôle de l'activité des EMF est
organisé selon les modalités ci-après :
- le contrôle interne, exercé au sein de la
structure par ses propres organes;
- le contrôle externe, effectué par les
commissaires aux comptes ou les auditeurs externes ;
- la surveillance de la Commission Bancaire.
Sur le principe, tout EMF est tenu de se doter d'un
système de contrôle interne susceptible de lui permettre de:
- vérifier que ses opérations, son organisation
et ses procédures internes sont conformes à la
réglementation en vigueur, aux normes et usages professionnels et
déontologiques ainsi qu'aux orientations de l'organe exécutif et
délibérant;
- vérifier le respect des limites fixées
en matière de prise des risques, notamment pour les crédits
accordés aux membres ou à la clientèle ainsi que les
opérations avec d'autres établissements;
- veiller à la qualité de l'information
comptable et financière, en particulier aux conditions de conservation
et de disponibilité de cette information.
Cependant, bien que l'exercice de la micro finance au
Cameroun soit régulée par les organes de tutelle (COBAC et
MINEFI), de récentes données statistiques et l'actualité
qui prévaut en ce moment sur la situation financière de ces
institutions, ont démontré que la gestion en interne des
micro-crédits au sein des EMF n'est pas toujours aisée, voire
parfaitement maitrisée.
Sur la base du fait que le principal risque de
l'activité de micro finance demeure celui lié aux octrois de
crédit, L'on peut dénoncer entre autres failles :
Le non remboursement des crédits
octroyés ;
Le processus inadéquat de
déclassification et de suivi des impayés ;
La faible amplitude des dotations aux provisions pour
créances douteuses...
Notre stage pratique au sein du CREDIT MUTUEL.SA nous a permis
de comprendre les fonctionnements et d'identifier les nombreuses insuffisances
liées à l'activité de microfinance, et principalement
à «la gestion des crédits et du portefeuille
compromis».
C'est pourquoi nous avons porté notre choix sur le
thème « AUDIT DE L'ACTIVITE DE
CREDIT DANS UN ETABLISSEMENT DE MICRO FINANCE (Gestion des Crédits
et du portefeuille compromis) : CAS DU CREDIT MUTUEL.SA».
De la problématique que nous soulevons, les questions
ci-après s'imposent à notre esprit :
- Les procédures liées à la
gestion des crédits et du portefeuille compromis sont-elles
efficaces ? Si oui sont-elles rigoureusement appliquées au sein de
l'institution ? et si non quelles en sont les limites ?
- Le système comptable et d'information est-il
propre à faciliter la piste d'audit ?
- La constitution des provisions pour créances
douteuses est-elle conforme aux prescriptions de la
réglementation ?
- Comment assurer l'audit de l'activité de
crédit de manière à proposer des solutions
concrètes en vue d'une part d'améliorer la gestion des
crédits, et d'autre part de réduire le volume des
impayés ?
Ce travail nous conduira d'abord à faire un
énoncé conceptuel du thème de notre étude,
après quoi nous exposerons une présentation
générale du CREDIT MUTUEL.SA. Nous examinerons ensuite les
conditions d'exercice des activités du «service
crédit», puis de la «gestion du portefeuille compromis»,
en nous livrant à une analyse diagnostique de son fonctionnement.
Enfin, Nous suggérerons quelques approches de solutions
et recommandations en vue de corriger les dysfonctionnements relevés,
dans le but d'apporter des améliorations sur la gestion des
opérations relatives au service crédit et du suivi portefeuille
compromis.
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