CHAPITRE 3
METHODOLOGIE ET SOURCES
D'INFORMATION
Cette étude a essentiellement un double objectif. D'une
part, elle vise recenser les prérequis nécessaires pour le
succès d'un programme HIMO, d'autre part, elle a pour ambition de
baliser le terrain à une introduction éventuelle d'un programme
HIMO de grande envergure au Cameroun.
Les 5 sous-questions qui forment son ossature sont
abordées de façon distincte et chronologique.
S'agissant de la sous-question 1 qui traite de la pertinence
de l'approche HIMO dans le contexte camerounais, l'étude présente
d'entrée de jeu les principaux indicateurs macro-économiques du
pays ainsi que la structure générale de la population. L'analyse
s'appuie sur les estimations fournies par le Bureau Central des Recensements de
la Population (BUCREP), sur le taux de croissance réelle du PIB, sur la
proportion du secteur informelle dans l'économie, sur le taux de
pauvreté dans les zones urbaines et rurales ainsi que l'incidence de la
pauvreté notamment dans les zones rurales.
Pour justifier l'introduction d'un programme HIMO en zone
rurale, une attention particulière est portée sur la situation du
chômage et du sous-emploi en milieu rural. Le taux d'activité, de
chômage et de sous-emploi dans ces régions sont scrutés.
Une analyse comparative des données recueillies auprès du BUCREP
et de l'Institut National de la Statistique (INS) sur la pauvreté
urbaine et rurale est faite.
Les conséquences de la pauvreté rurale notamment
ses répercutions dans les zones urbaines du Cameroun sont passées
au crible. Le principal indicateur que constitue le taux d'urbanisation des
villes camerounaise est présenté sous forme de graphique,
analysé et interprété.
Sur le plan de l'offre des infrastructures routières,
l'étude s'attèle à présenter la classification des
infrastructures routières du Cameroun sur la base des critères
retenus par le Ministère des Travaux Publics lors du recensement des
infrastructures routières fait en 2008 .Une analyse critique du
déséquilibre infrastructurel entre les zones rurales et urbaines
est également faite.
Après un recensement des matériaux locaux
disponibles qui pourraient faciliter l'exécution des travaux HIMO, ce
travail de recherche met en lumière les potentialités dont
dispose le Cameroun en matière forestière.
Des données liées à l'inventaire
forestier national ainsi que la superficie forestière globale ouverte
à exploitation sont notamment fournies.
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S'agissant de la sous-question 2, l'étude fait une
analyse descriptive des expériences passées en matière de
travaux HIMO au Cameroun. Cette analyse descriptive s'étend
également aux 4 projets pilotes qui ont été mis sur pied
avec le concours technique du BIT .Un regard critique de l'impact des projets
pilotes dont s'agit est jeté notamment au niveau de l'emploi, de la
formation, de l'exode rural et des infrastructures.
En ce qui concerne la sous-question 3 qui traite du
financement des travaux HIMO au Cameroun, l'analyse se focalise sur les
différentes options possibles dont dispose le gouvernement pour
réaliser les projets en matière d'infrastructures au regard du
caractère limité du budget du Ministère des Travaux
Publics. Pour conclure à l'efficience des travaux HIMO au Cameroun, ces
travaux adoptent la démarche du BIT sur la comparaison des coûts
entre les méthodes HIMO et les méthodes HIEG
Pour déterminer les potentiels
bénéficiaires des travaux HIMO en milieu rural, ainsi que les
salaires à verser à ceux-ci, ce travail de recherche s'inspire du
programme HIMO de l'Inde pour le ciblage des bénéficiaires. Le
SMIG est le principal élément pris en compte pour calculer les
transferts à verser aux travailleurs des chantiers HIMO.
Pour conclure l'analyse à la sous-question 5,
l'étude passe en revue les prérequis liés à la
gouvernance institutionnelle essentiels pour la mise sur pied d'un programme
HIMO viable.
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