2.3 : LES DEFIS QUE POSENT LES APPROCHES HIMO
Les principaux défis que posent les approches HIMO ont
trait au soutien politique continu à assurer à ce transfert,
à l'adéquation de la formation reçue par les acteurs et au
respect des normes internationales de travail.
2.3.1 : Comment assurer un soutien politique et financier
continus pour la réussite des programmes HIMO ?
La pérennité d'un programme HIMO est essentielle
pour lutter efficacement contre la pauvreté. Certains programmes
financés par l'aide extérieure connaissent des difficultés
lorsque les bailleurs de fonds cessent leurs financements. Un arrêt
brusque du transfert est souvent préjudiciable aux pauvres. Certains
bénéficiaires qui, grâce au transfert, avaient
amélioré leurs conditions de vie voient leur situation se
détériorer rapidement. Les études menées dans les
pays asiatiques ont révélé l'importance du soutien
politique continu pour la réussite des programmes HIMO .Sans soutien
politique à long terme, le transfert fourni par les programmes HIMO
n'offre qu'une assistance à court terme. Lorsque les programmes
s'arrêtent et recommencent fréquemment, la confiance du public
dans la sécurité des bénéfices futurs est affaiblie
et décourage ainsi les électeurs à voter pour des
programmes de transfert existants financés par le budget (Grosh,
1994).Pour cet auteur, maintenir un bon soutien politique pour les programmes
de transfert en liquide est un véritable challenge.
Van de walle et Cratty(2002) estiment que lorsqu'un programme
de réhabilitation de route bénéficie d'un soutien
politique continu, l'entretien des routes profite d'abord aux pauvres.
Deolalikar (2002) a constaté au cours de ses recherches
en Thaïlande que l'entretien régulier et sans interruption des
routes par les méthodes HIMO avait un effet positif sur la
productivité agricole et la croissance de la production industrielle des
provinces les plus pauvres.
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Stock (1996) affirme que les méthodes HIMO se sont
révélées moins chères au kilomètre et plus
compétitives que les méthodes HIEG lorsque les travaux sont
exécutés par des petites entreprises HIMO à la seule
condition que les payements se fassent dans les délais, car ces petites
entreprises sont plus sensibles aux retards de payements parce que les
obligations auxquelles elles font face différent de celles des
entreprises HIEQ .Lorsque les règlements accusent des retards, les
entreprises HIMO sont incapables de payer leurs ouvriers, ce qui provoque des
grèves. Les entreprises HIEQ peuvent payer avec retard les conducteurs
d'engins et les fournisseurs si elles sont elles-mêmes payées avec
retard, ce qui n'est pas le cas avec les entreprises HIMO.
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