1*4* La loi constitutionnelle n°80-007 du 19
février 1980
Depuis I978, le Président MOBUTU entre en conflit
ouvert avec le parlement issu de sa tentative de libération du
régime. Vite, il a renoué avec son système monolithique.
Pour y arriver, la constitution était révisée en I980 afin
d'affirmer simplement le rôle primordial du parti et son chef.
A* Contexte politique et changement
constitutionnel
A la suite des interpellations qui ont jeté une limite
négative sur le Conseil législatif, le Président de la
République, par cette révision, revient sur la libération
enclavée par la révision de I978 . Ainsi, il réaffirme son
pouvoir de dissolution du Conseil législatif, de même il s'octroi
les pouvoirs de nomination des membres du bureau politique qui ne seraient pas
élus.
Par ailleurs, le Mouvement Populaire de la Révolution
prend la définition qu'on donne classiquement à l'Etat, c'est
l'esprit de l'article 29 de ladite loi. Le Président de la
République est avant tout le Président du Mouvement Populaire de
la Révolution.
De ce qui précède, il s'agissait d'un
régime politique déséquilibré accordant une
réelle préséance au Chef de l'Etat, Chef de
l'Exécutif et ce, au mépris de la limitation des pouvoirs
poursuivie par le constitutionnalisme. Toutes ces révisions visaient
tout simplement à accroitre les pouvoirs de gouvernants, il y avait
l'inexistence de l'Etat de droit, l'alternance continuait à poser
problème, les droits et libertés fondamentales garantis
n'étaient applicables, donc la liberté d'expression
n'était effective. Comme conséquences de tous ces déboires
politiques, on a assisté à des périodes tumultueuses,
c'est-à-dire de moment d'instabilités politiques, lesquelles
instabilités ont amené une autre donne politique à travers
le Zaïre (RDC) . Cette période était également
émaillée des multiples lois constitutionnelles.
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