1*2* Impact sur constitutionnalisme et de la
démocratie
Dans ce cas, quelques éléments du
constitutionnalisme posaient problème sur terrain. Comme le confirme
KABUYA LUMUNA, il est vrai qu'à ce moment-là, KASA VUBU avait
instauré un régime de type dictatorial au profit d'un
comité appelé « Conseil des commissaires
généraux, cela après avoir suspendu la loi fondamentale et
promulgué à la place le fameux Décret-loi constitutionnel
du 29 septembre I960 .I79
En cette période, il y a eu déséquilibre
des pouvoirs institutionnels, y compris confusion des pouvoirs dans le chef de
commissaires généraux qui foulaient au pied le principe de la
séparation des pouvoirs, un des éléments du
constitutionnalisme .
Ainsi, la création du collège des commissaires a
été un frein au jeu démocratique et a constitué un
blocage du fonctionnement normal des institutions politiques .I80
Cette amalgame au sommet de l'Etat ne pouvait favoriser guère la
bonne
I78 NKULU KILOMBO, Op. cit, p . 7I .
I79 KABUYA LUMUNA, Op. cit, p . 204
68
I80 NKULU KILOMBO, Op cit, p . 75 .
7I
" Révisions constitutionnelles et leur
impact sur la promotion du constitutionnalisme et de la démocratie en
Afrique ~ Cas de la République démocratique du
Congo"
démocratisation ou les valeurs démocratiques,
telles que la tolérance, l'alternance au pouvoir et l'esprit
d'écoute.
Certes, l'histoire a, par la suite, démontré que
la crise gouvernementale congolaise ne pouvait être réglée
que par le recours au Parlement qui devait investir le Gouvernement de sa
confiance. C'est ce qui a été fait pour le gouvernement Adoula en
Août I96I . C'est l'investiture parlementaire qui a donné au
gouvernement Adoula, issu du conclave de Lovanium une assise, une
légitimité populaire et une crédibilité devant les
instances nationales et internationales, qualités qui faisaient
défaut au collège des Commissaires Généraux et au
gouvernement ILEO. La légitimité du Gouvernement ADOULA
recouvrée à la suite de l'investiture parlementaire lui a permis
de restaurer l'unité nationale d'abord par la dissolution du
"Gouvernement Central " de Kisangani dirigé par Antoine GIZENGA qui se
réclamait de la légitimité constitutionnelle en tant
qu'héritier de LUMUMBA, et ensuite par la liquidation de la
sécession Katangaise .
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