III.9.3 Effets sur les populations
Les ventes et les expropriations des terres présentent
des conséquences sur la vie des populations rurales. Par ces actions,
ces dernières sont entrain d'être décapitalisées de
leur principal moyen de production sur lequel repose l'espoir de milliers de
familles.
En vendant ou en se faisant exproprier une terre, on perd la
propriété et toutes les prérogatives attachées,
notamment les attributs qui se composent de l'usus (le droit d'usage), du
fructus (le droit de jouissance des fruits de la chose) et de l'abusus (le
droit d'en disposer). De la récolte au bois de chauffe, jusqu'au
ramassage des pailles pour les animaux, tout ces intérêts sont
perdus par les paysans décapitalisés.
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Ainsi, les ventes et expropriations des terres agricoles
périphériques (réduction des superficies cultivées)
exacerbent la vulnérabilité des populations rurales.
Et, la vie au village devient impossible pour les paysans qui
n'ont plus de terre de culture. L'exode devient l'ultime solution pour pallier
le problème alimentaire.
III.9.4 Effets sur le paysage périphérique de
la Ville de Zinder
Le grignotage des espaces ruraux périphériques
par la ville présente des conséquences sur les ressources
naturelles. Selon les populations de nombreuses espèces
végétales bien connues des populations n'existent plus. C'est le
cas par exemple des espèces comme Cassia singueana, Vitex doniana,
Piliostigma reticulatum au niveau du village de Dadin Sarki, et Ficus
sycomorus dans le village de Midic.
Photo 2: Végétation menacée
de disparition au niveau de la mare de Kagna
La dégradation des points d'eau comme la mare de Kagna
qui est presque entièrement lotis et où une grande partie des
arbres est coupé, constitue une menace à la pratique du
maraichage. Cette mare tend à disparaître complètement,
alors même qu'elle joue un rôle important dans l'approvisionnement
de la ville en produits maraîchers.
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