II.1.1.2.2 Type de sols
On distingue du point de vue pédologique, plusieurs
types de sols au niveau de la Ville de Zinder.
? Des sols argileux à horizons imperméables
où sont localisés les bas-fonds et les mares des villages
périphériques. Ces sols sont favorables à la production
maraîchère et à quelques cultures
céréalières, nécessaires à l'alimentation de
la ville et à la lutte contre l'insécurité alimentaire.
? Des sols caillouteux ou à blocs rocheux
composés essentiellement de granites.
? Il existe également des sols érodés. A
l'état actuel, ce type de sol n'est pas propice au développement
d'une agriculture pluviale, et des grands travaux de restauration sont
nécessaires pour leur mise en valeur (banquettes
).
? Des sols limono-sableux qui nécessitent des actions
de restauration pour une meilleure mise en culture et un accroissement de la
production.
Cependant, les paysans exploitent ces sols à travers
une agriculture pluviale et maraîchère qui contribue de
manière significative à la satisfaction de leur besoin
alimentaire.
33
Carte 3: Typologie des sols de la ville de
Zinder
34
II.1.1.2.3 Hydrographie
Le réseau hydrographique de la Ville de Zinder comprend un
important kori saisonnier, drainant un bassin versant de près de 100
km2. Il faut aussi noter la présence de 8 mares en
périphérie de la ville, alimentées par les eaux de
pluie.
II.1.1.3 Caractéristiques économiques
L'économie des populations périphériques
à la ville de Zinder est essentiellement basée sur l'agriculture,
l'élevage, le commerce et l'artisanat.
II.1.1.3.1 Agriculture
L'agriculture constitue la principale activité occupe
environ 75% de la population de Zinder. En ce qui concerne l'agriculture sous
pluie, les principales cultures pratiquées sont le mil, le sorgho, le
niébé, l'arachide, le voandzou, le sésame et autres
cultures de case comme l'oseille
et le gombo5.
Le mil et le sorgho représentent des cultures
d'autoconsommation de la population, même si on constate une tendance au
changement des habitudes alimentaires avec la consommation du riz et des
pâtes alimentaires. Quant au niébé et l'arachide, ils sont
essentiellement destinés à la vente.
En saison sèche, le maraîchage prend le relais
avec la culture des légumes (laitue, chou, tomate, carotte...etc).
L'arboriculture fruitière comme le citronnier, le
Moringa oleifera constitue également une autre source de revenu
pour les populations.
Le taux d'occupation des terres agricoles se situe autour de
100% au niveau de la Ville de Zinder.
Les villages périphériques tel que Midic jouent
un rôle important pour le ravitaillement des marchés de la Ville
de Zinder en produits maraîchers, au point qu'une grève d'un
à deux jours des maraîchers peut entrainer une rupture en
légumes dans le marché Dollé.
Sur le plan alimentaire, en dépit de toutes ses
potentialités, la Ville de Zinder présente chaque année un
déficit agricole, et ce, malgré l'accroissement des superficies
cultivées (par
5 Elaboration du document cadre sur la relance du
secteur de l'élevage, 2001
35
grignotage des espaces réservés au
pâturage) en mil et sorgho principalement entre 2007 à 2008, puis
à partir de 2009.
Cette situation s'explique par les conditions climatiques peu
favorables à l'agriculture, l'insuffisance des terres et l'accroissement
de la population.
Graphique 2: Evolution des superficies
cultivées en mil et sorgho de 2001 à 2010 (Source: Service
Communal de l'agriculture de Zinder, 2011)
Cependant, cet accroissement des superficies cultivées
qui ne rime pas avec l'étalement urbain, trouve son explication à
travers l'occupation des aires de pâturage, le grignotage des couloirs de
passage par les agriculteurs et la mise en valeurs des terres impropres
à l'agriculture. Ceci signifie que dans quelques années les
espaces destinés à l'élevage vont disparaître,
rendant l'exercice de cette activité plus difficile encore.
II.1.1.3.2 Elevage
Tout comme l'agriculture, l'élevage est une
activité déterminante dans l'économie de la Ville de
Zinder. L'élevage de type extensif pratiqué à la
périphérie de la ville, est essentiellement constitué
d'ovins, de caprins et de bovins.
L'élevage des caprins et des ovins, ainsi que la
volaille est généralement pratiqué par les femmes.
Cependant, les espaces affectés à l'agriculture
et à l'élevage subissent les effets conjugués des
aléas climatiques et de la pression humaine, particulièrement en
périphérie de la Ville de Zinder. En effet, la proximité
de la ville engendre une spéculation foncière qui provoque la
détérioration des ressources foncières, base de la
pratique de l'agriculture et de l'élevage.
36
II.1.1.3.3 Commerce
Le commerce constitue une activité complémentaire
pour les populations rurales
périphériques. Il se pratique au niveau des
villages sous formes d'AGR, et dans la Ville de Zinder, où c'est
essentiellement un commerce de bétail.
II.1.1.3.4 Artisanat
Les activités artisanales demeurent largement
traditionnelles dans leurs techniques et leur
organisation, malgré l'appui des certains projets et
ONG. La ville a construit sa renommée grâce à la
qualité incomparable de sa maroquinerie.
Il n'en demeure pas moins vrai que d'autres métiers
(comme la tannerie, la teinture) existants ou introduits par les projets
d'appui à l'artisanat (NIGETECH, DANI) représentent valablement
la ville, et même la région dans toutes les grandes rencontres
nationales et internationales.
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