Section3 : revue critique de
la littérature
Dans cette partie il s'agira de faireun état critique
c'est-à-dire de passer en revue des différents auteurs qui ont
eu à s'intéresser à notre sujet.
Dans ce thème une revue critique du bilan social permet
d'identifier deux groupes de travaux. Le premier se situe dans les
premières années qui suivent l'avènement de la loi sur le
bilan social (1977) : ce courant critique analyse les
insuffisances du bilan social et ses difficultés de mise en oeuvre. Le
second, le plus récent (1990 -1995) porte sur des
analyses des bilans sociaux à partir à partirdes traitements
statistiques sur de grands échantillons.
Le courant critique du bilan social met en avant les
éléments suivants :
· Le caractère exclusivement quantitatif et
l'abondance d'une masse de données juxtaposées (SAVALL et
MARTINET ,1979-DANZINGER ,1983-VATTEVILLE, 1985-LEQUIN
,1989).
· Des indicateurs qui traduisent mal la
réalité (MOREL, 1985).
· Le choix de la moyenne rendant les
interprétations difficiles (MOREL,
1985-D'ARCIMOLES ,1994).
· Les incohérences de calendrier de
présentation du bilan social aux partenaires sociaux d'une part
(comité d'établissement, comité central d'entreprise)
à l'assemblée des actionnaires d'autre part (MOREL,
1985).
On ne trouve quasiment plus d'ouvrages sur le thème du
bilan social après 1985, ce qui ne laisse pas de surprendre compte tenu
des évolutions notoires en Droit social et en Ressources Humaines.
Un second groupe de travaux apparait vers 1993dont le point
commun est cette fois ci l'analyse de bilans sociaux pour apprécier les
performances sociales des entreprises (ALLOUCHE ,1992 A.B.C- 1993,
A.B) ; ou procéder à des analyses de
corrélation sociales entre performances sociales et performances
économiques (D'ARCIMOLES, 1994-1995). Le bilan social
devient alors une source d'information utilisée pour mesurer les
performances sociales.
Ce groupe de travaux illustre un usage externe du bilan social
pour l'information des actionnaires et des pouvoirs publics.
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