WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique de la formation initiale des enseignants et son impact sur le rendement interne des écoles. Cas des ceg bè-klikamé et bè-atikpa kagounou de Lomé au Togo.

( Télécharger le fichier original )
par Akimou TCHAGNAOU
Université de Lomé Togo - Maitrise en sciences de l'éducation 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2.2 Les théories d'étude du rendement scolaire

Diverses théories ont tenté d'expliquer les inégalités de réussite scolaire entre les élèves. Parmi celles-ci, nous pouvons en retenir trois dans le cadre de notre étude : celle liée aux facteurs sociaux, celles liées aux facteurs individuels et aux facteurs scolaires.

40

2.2.2.1 Théorie liée aux facteurs sociaux

Dans les années 1960, les inégalités de réussite scolaire entre les élèves ont été expliquées par l'influence des facteurs sociaux qui englobent l'ensemble des variables liées à l'origine sociale de l'élève à savoir : le niveau d'instruction ou la profession des parents, la taille ou le revenu de la famille.

En effet, dès le début des années 1960, les sociologues ont montré qu'il existe une corrélation statistique forte entre les résultats scolaires et l'origine sociale.

Ainsi, pour rendre compte du lien entre inégalité sociale et inégalité scolaire, ils ont créé le concept de reproduction. D'après Crahay (1996), lorsqu'on parle de la théorie de la reproduction, c'est à Bourdieu et Passeron (1970) que l'on fait avant tout référence.

Pour ces derniers, l'école évalue les compétences des individus à l'aune de normes propres aux classes dominantes. Par voie de conséquence, les enfants des autres classes sociales se situent à une distance inégale de la culture scolaire et réussissent moins bien que les enfants des classes « privilégiées ». Ainsi, l'école reproduit la hiérarchie des positions sociales. Selon eux, le facteur principal des inégalités scolaires demeure la situation socio-professionnelle des parents.

En ce qui concerne la profession des parents, une étude a montré que le niveau d'étude des deux parents constitue un critère plus fiable que celui d'un seul des deux : tout se passe comme si les niveaux de formation des deux parents étaient en partie substituables, l'essentiel quant à la réussite de l'enfant, étant de disposer dans la famille d'un « stoek » minimal d'instruction, (Duru-Bellat et Henriot-Van Zanten 1992 :32)

41

On trouvera chez Baudelot et Establet (1971), mais aussi chez Bowles et Gintis (1976) des versions quelque peu différentes de ce mode d'approche. Car quoiqu'il en soit de leurs différences, ces théories ont en commun de présenter l'école comme un opérateur transformant les différences sociales initiales en différences sociales ultérieures.

Cette théorie met en avant la privation de stimulation intellectuelle dont auraient à souffrir les enfants de familles modestes.

Ces familles modestes manqueraient non seulement de moyens financiers, mais aussi de ressources culturelles. Il est dès lors logique d'observer chez la plupart des enfants de ces familles, des déficiences d'ordre cognitif et linguistique. Ceci a pour conséquence que ces enfants réussissent moins bien à l'école.

C'est cet esprit qui prévalait dans les années 1960 et qui a conduit à l'émergence des pédagogies de compensation qui soutiennent qu' « il faut apporter aux enfants ces vitamines intellectuelles qui leur manquent dans leurs familles pour compenser leurs carences » (Charlot et al cités par Crahay 1996 : 14).

D'une part, ces inégalités s'expliquent en termes de manques par rapport à la culture scolaire considérée comme la culture de référence. D'autre part, en termes d'écarts entre la culture de l'enfant et celle de la classe sociale dominante. Ici, on affirme que les familles populaires ont une culture propre, différente de la culture privilégiée par les classes sociales dominantes mais aussi par l'école.

En ce qui concerne l'instruction des parents, des analyses De Singly (1987) montrent qu'à niveau de ressources culturelles global comparable, c'est dans les familles où la mère est la plus instruite que

42

les enfants réussissent le mieux ; cette influence plus marquée du niveau de formation des mères n'est guère surprenante quand on sait que le temps qu'elles consacrent aux enfants est au moins cinq fois plus supérieur à celui consacré par les pères, (Duru-Bellat et Henriot-Van Zanten 1992 : 32)

Bref, ils estiment que si les enfants des familles populaires échouent à l'école plus souvent que les enfants des classes moyennes, c'est parce que les uns et les autres se trouvent à des distances inégales par rapport à la culture scolaire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault