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Effets d'un programme de pliométrie sur la qualité physique de capacité à  répéter des sprints chez des handballeuses

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par Anthony SCHMITZ
Université Montpellier I - Master staps préparation physique et réathlétisation 2013
  

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1. Protocole d'entrainement

Pour notre étude, nous avons à faire à un groupe de handballeuses adultes, avec une expérience en préparation physique relativement faible. Nous avons entamé cette phase de préparation physique spécifique par de l'apprentissage de la technique en pliométrie pour combler les carences individuelles éventuelles puis nous nous sommes axés sur un travail où les sollicitations musculaires augmentaient progressivement. Le but de cette croissance progressive de l'intensité et du volume était de préserver l'organisme des joueuses tout en les préparant à un niveau d'exigence plus important. Cette première phase d'apprentissage située avant le début de notre protocole a duré quatre semaines afin que toutes les joueuses puissent avoir un niveau technique relativement proche et éviter ainsi d'avoir un biais méthodologique. Cette période s'est avérée utile car nous pouvons remarquer qu'aucune différence significative n'est présente sur l'ensemble des qualités physiques évaluées entre les deux groupes du protocole.

La plupart des auteurs considèrent qu'une période de développement spécifique d'une qualité physique doit s'effectuer en 8 semaines environ pour laisser apparaitre de réelles améliorations (Aagaard et al., 2002 ; Kanehisa et Miyashita, 1983 ; Clafflin et al., 2011). Nous justifions de ce fait l'utilisation d'un protocole d'une durée totale de 12 semaines, en comptant ainsi les phases de tests et d'apprentissage technique.

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2. Evaluation des qualités contractiles

Comme nous le montrent les résultats du tableau 2, une différence significative (P < 0,05) est à noter pour le test de détente verticale en SJ adapté, en CMJ adapté et en répétitions de sprints entre les tests pré et post entrainement. Cependant, aucune différence intergroupe significative n'est visible pour le test de SJ adapté alors qu'il apparait une différence intergroupe significative pour le test de détente en CMJ adapté (P < 0,001) et pour le test de capacité à répéter des sprints (P < 0,001). Nous pouvons déduire que les deux types d'entrainement ont permis de développer l'ensemble des qualités physiques concernées dans cette étude, hormis la qualité de vitesse maximale sur 15 mètres (Vmax) mais que le groupe expérimental (GE) a obtenu les meilleures améliorations. Même si la qualité physique de vitesse maximale de course (Vmax) ne s'est pas améliorée entre les tests pré et post entrainement, nous pouvons noter qu'il existe une différence significative intergroupe (P < 0,05) sur ce paramètre. Cometti (1988) affirme qu'un entrainement en pliométrie permet d'améliorer la raideur neuromusculaire. Nous pouvons confirmer ces résultats car notre étude nous montre que le groupe expérimental a amélioré ses performances en CMJ significativement plus que ses performances en SJ. Nous rappelons que le SJ est un test de détente verticale ne faisant pas apparaitre la qualité de raideur neuromusculaire alors que le saut en CMJ est un saut de détente verticale faisant intervenir la raideur. Nous observons donc que la différence obtenue entre ces deux tests reflète en grande partie la part de l'augmentation de la raideur. Kubo et al. (2007) observent également que l'augmentation de la raideur neuromusculaire permet d'améliorer significativement les performances de type explosives. Ainsi, il apparait cohérent d'observer pour notre étude une amélioration significative supérieure des performances en détente verticale avec contre-mouvement (P < 0,001) et en sprint sur 15 mètres (P < 0,05) entre le groupe expérimental et le groupe témoin. Selon certains auteurs, il semblerait également que la raideur neuromusculaire permettrait d'améliorer la performance pour la course à vitesse non-maximale (Spurrs et al., 2003). Ces auteurs affirment que l'augmentation de la raideur permet à l'athlète d'être plus efficient sur la phase de course et que celui-ci diminue de ce fait sa dépense énergétique. En étendant cette idée à notre protocole, nous avions fait l'hypothèse que cette économie d'énergie par l'augmentation de la raideur neuromusculaire serait bénéfique à l'amélioration de la qualité de capacité à répéter des sprints. Les résultats obtenus dans le tableau 2 nous laisse penser que notre hypothèse s'avère relativement fondée car l'augmentation de la capacité à répéter des

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sprints est très largement supérieure pour le groupe expérimental comparé au groupe témoin tout comme la qualité de raideur neuromusculaire estimée grâce à la différence obtenue entre le test de SJ et celui de CMJ. Millet et Le Gallais (2007) décrivent la qualité de raideur neuromusculaire comme une qualité permettant d'améliorer la transmission de force et permettant de restituer d'avantage l'énergie emmagasinée lors du cycle étirement-détente du muscle. Nous comprenons donc l'importance de développer cette qualité musculaire pour être permettre d'améliorer la vitesse de course (r = 0,74 dans notre cas) ou encore la capacité à répéter des sprints (r = 0,88 ici). Nous avons également pu voir que cette qualité physique est directement dépendante de la vitesse maximale de course sur une répétition (Balsom et al., 1992). Nos résultats semblent confirmer ces propos. Effectivement, nous observons que le groupe expérimental a amélioré sa vitesse maximale de course sur 15 mètres de manière beaucoup plus importante que le groupe témoin (P < 0,05) et que le groupe expérimental a amélioré d'autant plus ses performances en capacité à répéter des sprints (P < 0,001) comparé à ce même groupe. Nous faisons donc un lien évident entre l'augmentation de la vitesse de course en sprint et l'augmentation de la capacité à les répéter comme les analyses de corrélation nous le montrent (r = 0,59). Nous avons vu que la notion de fatigue était un facteur déterminant de la performance en sprints répétés (Balsom et al., 1992). Nous avons également vu qu'une préparation physique basée sur de la pliométrie permettait d'améliorer l'efficience énergétique des athlètes par une augmentation de la raideur neuromusculaire. Nos résultats sont une fois de plus en accord avec ces propos car nous observons parallèlement une augmentation de la raideur et une augmentation de la capacité à répéter des sprints après une période d'entrainement de 8 semaines en pliométrie. Billaut et Basset (2006) ont montré que plus la période de récupération inter-sprints est courte, plus la performance en sprints répétés diminue. Il estime cette baisse de la performance par l'observation du pic de puissance à chaque sprint. Il observe ainsi une diminution progressive de la puissance. Nous cherchions cependant à montrer que le travail pliométrique permettrait de diminuer cette chute de puissance à chaque sprint. En observant les résultats de manière individuelle, nous avons pu voir que la vitesse maximale à chaque sprint diminuait de manière moins importante au test post entrainement qu'au test pré entrainement (exemples en annexe 3). La vitesse de course sur 15 mètres étant un bon indicateur de la puissance développée (Mero et al., 1992), nous comprenons que la puissance à chaque sprint des joueuses du groupe expérimental (GE) a été améliorée, ce qui confirme l'hypothèse de Billaut et Basset (2006).

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