6. Analyse statistique
Dans cette étude, deux groupes (GE et GT) ont suivi un
protocole de 6 semaines d'entrainement distincts mais de charge
équivalente. Les variables dépendantes utilisées (SJ
adapté et CMJ adapté, vitesse sur 15 mètres (Vmax) ainsi
que de RSA (Sdec)) sont des variables métriques et ont été
appréciées deux fois sur les mêmes sujets. Le but
étant de montré l'efficacité du protocole sur les
variables dépendantes, nous avons donc deux conditions (avec ou sans
entrainement) et deux groupes (GE et GT). Après avoir
vérifié les conditions d'utilisation de test paramétrique
(homogénéité des variances et normalité de la
distribution), une ANOVA à 2 facteurs pour mesures
répétées (facteur intra) a été
utilisée. Une comparaison intergroupe, une comparaison intragroupe et
les effets d'interactions [Groupe (GE vs. GT) X Condition
(pré-entrainement vs. post-entrainement)] ont ainsi été
étudiées. En présence de significativité, les tests
post-hoc de Tukey ont été utilisés pour localiser les
effets. Pour effectuer l'ensemble de notre traitement statistique, nous avons
utilisé le logiciel OpenStat®. Le seuil de significativité
de l'ensemble des résultats a été fixé à P
< 0.05.
19
RESULTATS
Les données obtenues aux tests pré-entrainement
et post-entrainement sont recueillies dans le tableau 2. Un effet groupe et un
effet entrainement ont été observés pour les valeurs de
sauts (SJ et CMJ) et Vmax.
Tableau 2 : comparaisons des valeurs (moyenne #177;
écart-type) intra-groupe et inter-groupe pour les tests de
détente verticale (cm) mesurée en Squat Jump (SJ
adapté) et en Contre-Mouvement Jump (CMJ adapté), le test de
vitesse maximale (m's) mesuré avec le test de sprint sur 15
mètres (Vmax) et le test de capacité à
répéter des sprints (Sdec) mesuré sur un test en
aller-retour et exprimé sous la forme d'un pourcentage
de décroissance de la vitesse. *, P < 0,05 ; ***, P < 0,001 ;
NS = non-significatif.
|
SJ adapté (cm)
|
CMJ adapté (cm)
|
Vmax (m's)
|
Sdec (%)
|
Pré-entrainement
|
92 #177; 2
|
97 #177; 3
|
2,25 #177; 0,54
|
3,7 #177; 0,24
|
Post-
entrainement
|
95 #177; 1
|
104 #177; 1
|
2,27 #177; 0,42
|
1,8 #177; 0,27
|
P
|
0,0248 *
|
0,0187 *
|
NS
|
0,0436*
|
Groupe GE
|
96 #177; 3
|
111 #177; 4
|
2,31 #177; 0,59
|
-4,1 #177; 0,58
|
Groupe GT
|
95 #177; 5
|
102 #177; 2
|
2,19 #177; 0,31
|
2,9 #177; 0,47
|
P
|
NS
|
0,0005 ***
|
0,047 *
|
0,00004 ***
|
Les deux groupes ont amélioré leur
détente verticale (cm) et leur capacité à
répéter des sprints (%) entre les deux phases de tests.
Cependant, la vitesse maximale (m's) ne s'est pas améliorée
significativement.
Il n'y a pas de différence inter-groupe significative
pour la valeur de SJ alors qu'il existe une différence significative
pour le test de CMJ (P < 0,001) et le test de répétitions de
sprints (P < 0,001).
Une différence inter-groupe significative est visible pour
le test de vitesse (P < 0,05). Après avoir effectué une
analyse de corrélations entre les différentes valeurs obtenues
dans le tableau 2, il est nécessaire de préciser qu'il existe une
corrélation entre les valeurs de CMJ et de Vmax (r = 0,74), entre CMJ et
Sdec (r = 0,88) et entre Vmax et Sdec (r = 0,59).
20
DISCUSSION
Le but de cette étude était de montrer si un
entrainement en pliométrie permettait d'améliorer la performance
en répétitions de sprints chez des handballeuses. Autrement dit,
un programme de préparation physique basé sur de la
pliométrie permet-il d'améliorer les qualités physiques
nécessaires à la performance en sprints
répétés ? D'après les résultats obtenus dans
le tableau 2 et les analyses de corrélations effectuées entre les
différents facteurs, il semblerait que l'amélioration de la
raideur musculaire évaluée grâce à la
différence entre la hauteur en CMJ et celle en SJ soit en grande partie
responsable de l'amélioration de la RSA (r = 0,88).
Nous avons cherché à améliorer la raideur
neuromusculaire à travers la méthode pliométrique afin
d'améliorer la vitesse maximale de course (Spurrs et al.,
2003). Par ce développement de la vitesse maximale, nous nous
attendions à obtenir également une améliorer de la
capacité à répéter des sprints car nous savons que
ces deux paramètres sont étroitement liés (Balsom et
al., 1992).
|