CHAPITRE 3 : LES
STRATEGIES PROPOSEES POUR LUTTER
CONTRE
LA MALNUTRITION DANS LE SECTEUR
DE
NDERA
Dans ce chapitre nous allons analyser les résultats de
notre enquête pour confirmer ou infirmer la deuxième
hypothèse portant sur les actions prises pour lutter contre ce
fléau. L'hypothèse s'énonce ainsi :
« La prise en charge nutritionnelle, la prise
en charge intégrée des maladies de l'enfance, la
pratique de
l'allaitement maternelle, le jardin potager, les vaccinations
et l'élevage du petit bétail et de la volaille
aident à lutter contre la malnutrition dans le
secteur de Ndera ».
Les résultats de cette enquête auront l'impact
positif surtout sur les enfants de moins de 5ans souffrant de la malnutrition
dans le secteur de Ndera.
Le gouvernement rwandais n'a pas croisé les bras face
à cette situation, un ensemble d'actions (ici considérées
comme des indicateurs), simples et moins coûteuses, faciles
à mettre en oeuvre par les animateurs de santé, permettant
d'améliorer l'état nutritionnel et de santé de la
population de secteur Ndera, en particulier des groupes vulnérables (
enfants de moins de 5ans, femmes enceintes et allaitantes) a été
mis en oeuvre comme il est prévu dans la politique national de
nutrition.
Ces indicateurs sont notamment :
Ø
L'enfant est triste, anorexie, des cheveux défrisés, oedème,
amaigrissement,
Ø Les soins de santé primaire,
réhabilitation nutritionnelle.
Ø Le traitement du paludisme, diarrhée,
malnutrition et la pneumonie
Ø
L'allaitement maternel exclusif, les aliments de complément,
la supplémentation en micronutriment, la vaccination,
hygiène, prévention du VIH/SIDA, moustiquaire
imprégnée d'insecticide
Ø Petites parcelles de terrain contenant de petites
plates bandes de légumes faisant partie du jardin de résidence.
Ø Au sein des familles on y trouve des chèvres
et moutons, des lapins, des poules... visant l'augmentation des
protéines d'origine animale
Nous tenons à signaler que ces indicateurs sont
parallèles aux variables dépendantes et indépendantes de
notre deuxième hypothèse tels que figurent dans la grille
d'opérationnalisation des hypothèses annexée a la fin de
ce travail.
3.1. Prise en charge
nutritionnelle
Malgré l'éloignement des services de
santé, les enfants mal nourris reçoivent une prise en charge
nutritionnelle au niveau du centre de santé plus proche sous le soutient
de l'Etat. Ces enfants bénéficient des aides différentes
entre autres, les soins de santé primaires, les différents
produits sous formes de traitement nutritionnel tels que : SOSOMA (sorgho,
soja, maïs), fretins, lait en poudre et l'huile.
Les responsables du service nutritionnel font la
démonstration culinaire d'une alimentation équilibrée aux
parents de ces enfants en question. Après la guérison, ces
responsables assurent le suivi de ces enfants à domicile pour renforcer
la continuité de prise en charge nutritionnel à la maison.
Le tableau no 18 nous montre l'effort fourni par le
centre de santé de Rubungo dans ce domaine.
Tableau 18: Distribution des aliments par le service
nutritionnel
Sorte d'aliments
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Quantité (kg)
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Nombre de fois/semaine
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SOSOMA
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1kg
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1fois/semaine
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Fretins
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0.5kg
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1fois/semaine
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Farine de maïs
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1kg
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1fois/semaine
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Sucre
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0.5kg
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1fois/semaine
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Huile
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1.25l
|
1fois/semaine
|
Lait en poudre
|
1kg
|
1fois/semaine
|
Source : Résultats de notre
enquête, décembre 2011
Selon le tableau no 18, nous voyons que cette
quantité prise n'est pas suffisante par rapport à ce dont les
enfants ont besoin pour leur guérison. Il faut que leurs parents usent
de tous moyens possibles pour augmenter cette alimentation. Ils doivent
utiliser les aliments disponibles dans leurs milieux parce que leurs produits
locaux contiennent aussi les éléments nutritifs pour
l'organisme.
Ces produits sont comme par exemple, les pommes de terre, les
légumes, les haricots. La combinaison de ces aliments forme une
alimentation équilibrée.
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