2.7.2. Facteurs
éducationnels
L'éducation joue particulièrement important pour
éliminer les disparités en matière de la santé. Une
personne instruite dispose des facilités de se documenter et cela lui
permet de recevoir des informations en matière de la santé ;
son niveau d'apprentissage et sa manière de vivre diffère de
celle d'une personne non-instruite. Pour que les enfants soient en bon
état nutritionnels, il faut que la mère soit bien
éduquée et bien instruite afin d'assumer sa responsabilité
dans la gestion des problèmes de santé de ses enfants.
Le tableau suivant nous montre combien la majorité des
femmes que nous avons interrogées ne connaissent pas les trois groupes
d'aliments à savoir :
· les aliments constructeurs (viande, poisson, oeufs,
lait, haricots, petits poids)
· les aliments protecteurs (légumes, fruits)
· les aliments énergétiques (tubercules,
bananes, céréales, sucre et graisse)
Tableau 17: connaissance sur les trois groupes
d'aliments
Connaissances des mères sur les trois
groupes d'aliments
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Effectif
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Pourcentage
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Connaissent les trois groupes d'aliments
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14
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26,9
|
Ne connaissent pas les trois groupes d'aliments
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38
|
73,0
|
TOTAL
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52
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100
|
Source : Résultats de notre
enquête, décembre 2011
Les mères qui connaissent les trois groupes d'aliments
constituant les éléments de base d'une alimentation
équilibrée sont d'ordre de 26,9% tandis que celles ne connaissant
pas les trois groupes d'une alimentation équilibrée sont de
73,0%. L'éducation nutritionnelle est le principal moyen pour
prévenir la malnutrition infantile.
CONCLUSION PARTIELLE
La malnutrition a des conséquences néfastes sur
la santé et le développement normal des êtres humains, mais
les enfants de moins de 5ans sont les plus touchés par la malnutrition
en raison des besoins nutritionnels de leurs organismes. Dans ce chapitre
consacré sur l'évaluation de la prise de conscience des
problèmes nutritionnels par les habitants du secteur de Ndera et des
facteurs de la malnutrition des enfants de moins de 5 ans du secteur de Ndera,
nous avons fait l'analyse des données sur les caractéristiques
des enquêtés et nous sommes arrivées aux résultats
suivants:
Les 100 répondants qui ont fait l'objet de notre
enquête ont été extraits des ménages qui composent
le secteur de Ndera. Concernant l'âge des enquêtés, 15% des
enquêtés sont âgés de 14 à 20 ans; 28% des
enquêtés sont âgés de 21 à 30 ans; 45% sont
âgés de 31 à 40 ans; 7% sont âgés de 41
à 60 ans et 5% de 61 ans et plus. Les femmes représentent 52% de
nos répondants et les hommes représentent 48% de nos
répondants. La catérie professionnelles des enquêtés
influent beaucoup sur la santé nutritionnelle des enfants. Le niveau de
scolarisation des parents joue aussi un grand rôle dans la bonne
alimentation des enfants ; il se présente ainsi: 22% n'ont aucun
niveau, personne n'a étudié l'école maternelle parmi nos
répondants, 60% ont mis leurs pieds à l'école primaire
seulement ,16% ont terminé l'école secondaire et 2% ont
étudié jusqu'au second cycle de l'université.
L'analphabétisme frappe la grande majorité des femmes, ce qui a
un impact négatif sur les soins portés aux enfants principalement
les enfants de moins de 5ans.
Concernant l'analyse des facteurs de la malnutrition des
enfants de moins de 5 ans du secteur de Ndera, nous avons abouti aux
résultats suivants:
Les ressources économiques des familles enquêtées constituent une des contraintes
essentielles qui limitent les possibilités d'action sanitaire. La grande
partie du revenu consacrée à la santé reste faible dans
ces familles.
Le facteur démographique est un facteur qui joue un
rôle considérable dans la malnutrition des enfants, surtout des
enfants issus des familles nombreuses et à faible revenu car 80,7% de
nos enquêtés ne recourent pas aux méthodes du planning
familial contre 19,2% qui le font ; conséquemment, il y a
l'insuffisance alimentaire et pour les enfants de moins de 5 ans et pour tous
les membres de la famille. Les facteurs liés à la santé,
aux maladies infantiles, à la consommation d'eau potable et à
l'hygiène des aliments ont été aussi examinés.
Concernant les facteurs éducationnels, la majorité des femmes que
nous avons interrogées ne connaissent pas les trois groupes d'aliments
en raison de 73,0% contre 26,9% qui connaissent les trois groupes
d'aliments.
En nous basant sur les résultats de notre étude
nous pouvons dire que notre première hypothèse
intitulée: «Le niveau bas des connaissances des familles sur la
nature et des effets de la malnutrition, les facteurs socio-économiques,
démographiques et éducationnels sont à la base de la
malnutrition infantile dans le secteur de Ndera» a été
vérifiée et confirmée.
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