2.3.5. Insuffisance des
soins pour l'enfant et la femme
Ce qui a été remarqué beaucoup plus dans
l'insuffisance des soins pour l'enfant, c'est qu'il y a de mauvaises pratiques
alimentaires qui sont traduites par une faible connaissance en matière
nutritionnelle, l'absence des parents à la maison toute la
journée en quête d'emploi pour subvenir aux besoins alimentaires
de leurs ménages, l'ignorance des pratiques culinaires
appropriées à la préparation d'une alimentation
équilibrée pour les enfants ou pour les femmes en situation de
grossesse ou d'allaitement. Les habitudes alimentaires liées à la
récolte saisonnière ont été signalées aussi
comme une des causes de la malnutrition des enfants. Des légumes ne sont
consommées qu'en période de disette, tandis que dans la
période qui suivent les récoltes l'alimentation est
constituée invariablement des seuls produits abondants
(généralement les patates douces et les haricots).
La passivité (inertie) des hommes liés au sous
emploi et à la fréquentation de débits des boissons, la
non-considération du bien-être présent et futur de l'enfant
due à l'irresponsabilité des parents, surtout chez les hommes
où la responsabilité familiale est réservée
à la femme, sont aussi des éléments catalyseurs de la
malnutrition dans le milieu.
En ce qui concerne la promotion des soins de santé
primaire, des animateurs de santé, ayant un niveau bas en matière
de sensibilisation sur la nutrition, ne sont pas outillés pour
convaincre la population en vue d'un changement de comportement en
matière de nutrition. Ils sont aussi parmi les vulnérables du
village. Dans la mise en place des jardins potagers initiés dans la
politique actuelle, l'animateur communautaire de qui, on attendait des
miracles, ne témoigne aucune différence avec le reste de la
population dont il est censé être le modèle ou la
référence.
Certains animateurs de santé communautaire apparaissent
comme des contre modèles en matière de nutrition des enfants
parce qu'ils ne donnent pas d'exemple de lutte contre la malnutrition au sein
de leurs propres ménages.
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