La pratique du pentecôtisme et le développement intégral des fidèles lushois( Télécharger le fichier original )par Armand PASULA N'KUKITER Université de Lubumbashi - Diplôme d'études approfondies 2010 |
3.1.2 La période de l'enquêteCette enquête s'est déroulée en deux phases : la première consacrée au recensement de toutes les communautés pentecôtistes de Lubumbashi entre 2003 et mi-2008 et la seconde aux observations et aux entretiens avec nos enquêtés. Les observations directes (en qualité de chercheur scientifique, non-membre, mais admis) et les entretiens compréhensifs se sont déroulés entre octobre 2007 et novembre 2008, soit pendant 1 an et 1 mois avec une moyenne de + 2 opérations par semaine. La grande partie de celles-ci se déroulait le dimanche pendant et après le culte, et en semaine après avoir pris rendez-vous avec l'informateur pris au hasard. 3.1.3 L'échantillonPour tirer notre échantillon, nous avons adopté la position suivante : « La constitution de l'échantillon est, à juste titre, une des pièces maîtresses de l'entretien standardisé : il doit être soit représentatif ou s'approchant de la représentativité, soit défini autour de catégories précises. L'analyse de contenu ayant lieu en surface, la validité des résultats dépend en effet pour beaucoup de la qualité de l'échantillonnage. Il n'est pas rare d'ailleurs que les catégories des classements des opinions donnent lieu à des conditions, comme dans les méthodes quantitatives »42(*). La première phase de notre première enquête portant sur le recensement des communautés pentecôtistes de Lubumbashi a enregistré le chiffre d'environ 900 communautés pentecôtistes réparties inégalement dans les 7 communes qui composent la ville de Lubumbashi. Devant cette réalité, la constitution de notre échantillon s'est faite à l'aide de la méthode de quotas qui repose, comme le souligne M. GRAWITZ43(*), sur l'idée que les différentes variables attachées à l'individu ne sont pas indépendantes entre elles. Par exemple, lorsqu'un échantillon est identique à la population dans laquelle il est prélevé, en ce qui concerne la distribution de certaines variables bien choisies, il est également peu différent de la population...On choisira les individus de l'échantillon de façon à ce que celui-ci reproduise les caractéristiques de la population totale, c'est-à-dire que la distribution par sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle soit semblable. L'enquêteur recevra un tableau indiquant les « quotas » à respecter : c'es-à-dire le nombre de personnes à interroger présentant les caractéristiques requises. Les raisons qui nous ont poussé à utiliser cette méthode, pour justifier le caractère non représentatif de notre échantillon sont les suivantes : l'insuffisance des moyens matériel et financier, et l'extrême complexité de la situation qui prévaut actuellement au sein de la plupart des neuf cents communautés pentecôtistes lushoises recensées (notamment le manque total non seulement de statistiques de leurs effectifs globaux, mais aussi de ceux répartis selon les variables retenues dans cette étude : la mobilité fréquente d'un certain nombre de leurs fidèles entre elles et en dehors d'elles ; le phénomène du sectarisme ou de séparatisme religieux qui les affecte toutes à des degrés divers...). En outre, toutes les communautés pentecôtistes n'ont pas le même nombre de fidèles. Par conséquent, les effectifs varient selon les capacités d'accueil des lieux de culte et du nombre des cultes qui y sont organisés chaque dimanche. Il se faisait aussi que les services de protocole n'étaient pas en mesure de nous donner avec précision les détails à ce sujet. Pour couper cours à ce débat sur la représentativité de l'échantillon, J.C. KAUFMAN44(*) poursuit en disant : « j'emploie ce terme parce qu'il est largement employé. Il est cependant mal adapté dans une optique qualitative, car il porte en lui-même l'idée de la représentativité. Dans l'entretien compréhensif, plus que de constituer un échantillon, il s'agit plutôt de bien choisir ses informateurs ». Tenant compte de toutes ces raisons, notre échantillon a été arrêté à 90 personnes dont 60 fidèles `'simples'' (non gradés ou attitrés) et 30 responsables (attitrés) parmi lesquels des pasteurs et des anciens. Voici, par ailleurs, l'application de la méthode de quotas que nous avons utilisée pour tirer cet échantillon: Ø Commune annexe : 36 x 90 personnes = 4 personnes 900 Ø Commune Kamalondo 27 x 90 personnes = 3 personnes 900
Ø Commune Kampemba 306 x 90 personnes= 31 personnes 900 Ø Commune Katuba 234 x 90 personnes = 23 personnes 900 Ø Commune Kenya 63 x 90 personnes = 6 personnes 900 Ø Commune Lubumbashi 144 x 90 personnes = 14 personnes 900 90 Ø Commune Rwashi 900 x 90 personnes = 9 personnes. Cela étant, le nombre des personnes à enquêter par commune a été, à son tour, réparti par hasard entre quelques communautés pentecôtistes, à l'aide d'un jeu de cartes qui était battu à chaque tour, afin de déterminer la communauté pentecôtiste ou autant d'entretiens qui devaient être organisés. Ainsi, notre échantillon est-il plutôt illustratif, c'est-à-dire, comme le soutient J.C. KAUFMAN cité plus haut, défini autour des catégories précises et qu'il se veut plus qualitatif que quantitatif pour des raisons déjà avancées. * 42 J.C. KAUFMAN, L'entretien compréhensif, éd. Nathan, Paris, 1966, pp.40-41. * 43 M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1979, p.571. * 44 J.C. KAUFMAN, L'entretien compréhensif, éd. Nathan, Paris, 1966, pp.44. |
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