2-) Hypothèse de recherche
Nous supposons que les activités expérimentales
(séances de TP) intégrées au cours peuvent aider
l?élève à découvrir et à observer les
phénomènes en jeu afin de construire les concepts et comprendre
les lois étudiées. Bon nombre de difficultés de
compréhension résulte du fait que les enseignants manipulent des
concepts, sans pour autant chercher à les concrétiser à
travers notamment des activités expérimentales. L?enseignement
est purement théorique et que
l?élève manque souvent d?un référent
empirique susceptible de l?aider à mieux conceptualiser les notions.
L?objectif du travail est donc de concevoir des
activités expérimentales dans un domaine précis de la
chimie et d?étudier leur impact sur l?apprentissage des notions y
relative par les élèves afin de :
> former les apprenants à la rigueur scientifique,
à l'esprit critique et à la démarche scientifique,
> susciter la curiosité chez l'apprenant, pour
l'amélioration des
apprentissages des contenus de cette discipline par les
élèves.
Par ces activités expérimentales il s?agit
également de contribuer à la réalisation d?une «
banque des activités expérimentales » au service de
l?enseignant pour l?accompagner dans son travail.
3) Cadre théorique de
référence
3.1) L'enseignement de la chimie au secondaire 3.1.1)
Quelques caractéristiques de la Chimie
Alors que les contenus de la physique au lycée
étaient finalement restés très stables dans leur structure
profonde de 1903 à 1979, la chimie avait beaucoup évolué
depuis la deuxième guerre mondiale, passant d'une science descriptive et
classificatoire à une science des structures et des modèles en
passant par une concentration sur quelques fonctions. D'autre part il faut
noter que près du quart des chimistes universitaires ont pu être
impliqués dans un réseau comme Recodic (Recherches
coopératives en didactique de la chimie) ; cependant, pour
l'enseignement secondaire, la chimie n'a pas bénéficié
comme la physique de l'appui des Recherche sur l'Enseignement des
Mathématiques (IREM), très intéressés par les
"relations mathématiques-physique" (Aster, 1998).
Des journées sur l'enseignement de la chimie se
tiennent régulièrement et les Olympiades ont apporté des
innovations importantes. Et l'activité de renouvellement de
l'enseignement de la chimie est permanente.
Pourtant, il n'est pas sûr que la recherche didactique
ait vraiment "décollé" : peu d'"épistémologie
appliquée", alors que le double caractère de science et
d'industrie (ou de "techno-science") de la chimie appellerait des
réflexions approfondies beaucoup plus nombreuses ; et une tendance,
qu'on retrouve dans beaucoup d'autres pays, à concevoir la recherche sur
l'enseignement de la chimie comme une coopération d'expertise chimique
et de sciences de l'éducation, qui fait l'impasse sur des
problématiques spécifiquement didactiques.
3.1.2) Les difficultés de l'enseignement de la
chimie
L'article de R. Viovy et J. Carretto, cité par
Dominique Rebaud dans les Aster(1994) montre que le concept n'est pas simple
à définir. Il renvoie au concept d'espèce chimique "pivot
central" de la réaction chimique. La reconnaissance s u r le plan
macroscopique d'une espèce chimique suppose de prendre en
considération u n grand nombre de paramètres qui font appel
à d'autres notions et entre autres à celle de changement
d'état et de mélange. Les auteurs soulignent qu'au niveau
microscopique, l'individualité des entités est délicate
à déterminer même pour le chimiste : quand on casse des
liaisons hydrogène, crée-ton une nouvelle entité ? Si la
dissolution du sucre dans l'eau se fait sans modification de structure, il n'en
est pas de même de celle du sulfate de cuivre anhydre qui peut être
envisagée comme une "véritable" réaction chimique.
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