e. Un sentiment d'appartenance :
Le cinquième critère renvoie aux perceptions et
au sentiment d'appartenance des membres. Finalement, pour être un groupe,
les individus le composant doivent se considérer eux-mêmes comme
un groupe. Ils doivent reconnaître chacun des autres membres et pouvoir
repérer les individus ne faisant pas partie du groupe.
3) Un système dynamique :
Par ailleurs, si les critères de Carron et Hausenblas
(1998) peuvent aider à comprendre ce qu'est un groupe, ils n'en donnent
qu'une image partielle. En effet, dès la fin des années 50, Lewin
(1994) insistait sur le caractère dynamique de cette entité
rassemblant les hommes. Les groupes évoluent. Ce thème est repris
dans de nombreux travaux. Cette perspective dynamique considère le
groupe comme un système dans lequel des changements apparaissent au fil
du temps, générés par des processus endogènes et/ou
des forces externes au groupe. Arrow, Poole, Henry, Wheelan et Moreland (2004),
décrivent cinq types de modèles présents dans la
littérature, prétendant rendre compte de l'évolution des
groupes au cours du temps :
Par ailleurs, si les critères de Carron et Hausenblas
(1998) peuvent aider à comprendre ce qu'est un groupe, ils n'en donnent
qu'une image partielle. En effet, dès la fin des années 50, Lewin
(1959) insistait sur le caractère dynamique de cette entité
rassemblant les hommes. Les groupes évoluent. Ce thème est repris
dans de nombreux travaux. Cette perspective dynamique considère le
groupe comme un système dans lequel des changements apparaissent au fil
du temps, générés par des processus endogènes et/ou
des forces externes au groupe. Arrow, Poole, Henry, Wheelan et Moreland (2004),
décrivent cinq types de modèles présents dans la
littérature, prétendant rendre compte de l'évolution des
groupes au cours du temps.
a. Les modèles des étapes successives :
Ces modèles identifient différentes
étapes immuables par lesquelles un groupe passe naturellement durant sa
vie. Chaque changement s'effectue lentement sous la pression de forces
endogènes. Toute force externe au groupe peut provoquer l'arrêt du
développement naturel du groupe ou une régression à
l'étape précédente. Ces modèles diffèrent
les uns des autres quant aux nombres d'étapes qu'ils proposent, mais
s'accordent pour faire évoluer le groupe, d'un niveau initial
marqué par l'interdépendance des membres et la découverte
du fonctionnement collectif, jusqu'au niveau ultime où apparaissent des
conflits.
b. Les modèles des cycles
répétés :
Ces modèles se focalisent sur les changements
apparaissant dans le groupe et rejettent la notion d'étapes successives
immuables. Selon ces modèles, les changements apparaissent à un
rythme plus élevé que celui des cycles de vie du groupe. Cela
suppose que les changements se répètent durant la vie du groupe.
Le plus simple modèle cyclique de développement assimile le
groupe à un pendule qui oscillerait d'une centration sur la tâche
à une centration sur des préoccupations
socio-émotionnelles, dont l'objectif est la préservation du
groupe Bales (1950), et où le moteur du changement serait des tensions
internes. Dans un autre modèle cyclique, comprenant six phases Worchel
(1994), les changements surviennent au sein du groupe suite à
l'apparition répétée de trois types de tensions : des
tensions entre l'individu et le groupe, des tensions entre la dévotion
au groupe et le détachement du groupe, des tensions créées
par les multiples sources et cibles d'influences.
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