b. Un bénéfice mutuel :
Le deuxième critère souligne l'idée que,
dans un groupe, il existe un bénéfice mutuel. Autrement dit,
chaque membre gagne à appartenir à ce groupe. Si l'on cherche
à expliquer ce critère en comparant un groupe et un
rassemblement, il semble évident de concevoir l'intérêt de
constituer un groupe de défense de l'environnement alors qu'il est plus
difficile de percevoir l'intérêt d'un rassemblement d'individus
dans une salle d'attente.
c. Une structure sociale :
Le troisième critère fait
référence à l'existence d'une structure sociale. Cette
structure correspond à certaines croyances qui permettent au groupe de
fonctionner de manière ordonnée et prédictible : les
normes, les rôles et les statuts. Selon Hymans (1942), les normes de
groupe correspondent à « l'idée dans l'esprit des membres du
groupe ... précisant ce que les membres ou d'autres ... doivent faire
... dans des circonstances données ». Le terme idée, traduit
le peu de conscience que les membres du groupe peuvent avoir de l'existence de
ces normes. En fait, ces règles informelles, partagées par les
individus adhérant au groupe, imposent aux membres leurs modèles
de comportements en leur laissant le sentiment que ceux-ci leur appartiennent.
Les rôles correspondent aux différentes fonctions jouées
par les membres au sein du groupe. Il peut s'agir de postes fonctionnels
clairement définis (directeur/employés, entraîneur/joueurs,
etc.), ou au contraire de rôles émergeant de façon
naturelle dans le groupe en fonction des qualités de chacun (celui qui
maintient le groupe vers ses objectifs, celui qui s'assure du bien-être
des autres membres, etc.). Ces rôles dictent à l'individu certains
comportements socialement attendus lors des interactions. Ainsi, par exemple,
au sein de l'entreprise, les employés attendront du directeur qu'il
donne les objectifs à atteindre. Enfin, le statut peut correspondre soit
au prestige d'appartenir au groupe soit au prestige associé au
rôle tenu dans le groupe. Il est important car il peut déterminer
une partie de l'engagement de l'individu dans tel ou tel groupe mais aussi le
pouvoir qu'il va donner à certains membres du groupe (haut prestige) sur
d'autres (bas prestige).
d. Des processus de groupe :
Le quatrième critère correspond aux processus de
groupe. Carron et Hausenblas (1998) font référence à la
communication et aux relations entre les membres. Toutefois, considérant
qu'il est possible que des individus rassemblés à l'entrée
d'une salle de concert puissent avoir un certain degré de communication
et d'interaction, ces auteurs précisent que c'est la qualité de
ces processus de groupe qui permet de spécifier un groupe.
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